Ce funeste 15 avril 1989, gravé dans la mémoire de tous les fans du Liverpool Football Club, est une date charnière dans l’histoire du football. Les tragiques gradins d’Hillsborough furent le théâtre d’une pièce qui, par son déroulé, son bilan et la publicité qui en est faite, marqua profondément l’opinion publique britannique. Le fait que cette tragédie intervienne seulement quatre ans après les drames de Valley Parade et du Heysel, dont les plaies ne sont pas encore refermées, contribue à la rendre encore plus terrible. Le rôle funeste joué par la police et les médias dans la construction immédiate d’un récit à charge contre les supporters et la ville de Liverpool parachève le tout. Mais pour comprendre pleinement les ressorts de ce scandale, il faut aussi se remémorer le contexte général de conflit larvé entre ouvriers d’un Nord désindustrialisé et nouvelles élites londoniennes produits d’un thatchérisme brutal. Tous ces facteurs font d’Hillsborough un évènement majeur : point culminant du terrible triptyque Bradford-Bruxelles-Sheffield – trois drames sensiblement différents mais pourtant indissociables – et point de départ d’un renouveau en forme de clap de fin pour un certain football britannique.
Un contexte extrêmement pesant
Considéré comme un mal profond du football anglais, l’un des symboles du déclin du Royaume-Uni, le hooliganisme constitue incontestablement un problème majeur d’ordre public dans les années 1970-1980. Nous avons vu dans l’article précédent à quel point les supporters anglais pouvaient être craints pour leur violence. L’action indéfendable des hooligans pendant le drame du Heysel entraîne les autorités européennes à bannir les fans anglais en privant les clubs du royaume de compétitions continentales. Cet isolement forcé accrédite forcément la thèse du déclin de la Grande-Bretagne. Le pays a alors perdu son empire à la suite du long processus de décolonisation et il vit une crise sociale profonde suscitée par le phénomène de désindustrialisation qui ravage le Nord de l’Angleterre et d’anciennes villes prospères comme Liverpool. Conflit d’autant plus clivant que sa dirigeante depuis 1979 – la si bien nommée « Dame de Fer » Margaret Thatcher – est déterminée à faire rompre la classe ouvrière. Les grèves, plus dures les unes que les autres, se succèdent, divisant le pays. Dans ce contexte difficile, le football faisait office, jusqu’au début des années 1980, d’échappatoire – du moins pour la classe ouvrière, les élites ayant, depuis un certains temps déjà, délaissé un sport avili par les passions crues qu’il suscite. Mais les résultats décevants de l’équipe nationale et l’exclusion des clubs par l’UEFA rend à présent indéniable le déclin d’un sport si important pour la population britannique. Ce contexte si lourd et pesant va favoriser une lecture simpliste de la tragédie d’Hillsborough, accablant une nouvelle fois les supporters des Reds, moins de quatre ans après le drame du Heysel.
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Le Liverpool FC, toujours au sommet
Durant les trois saisons qui se sont écoulées depuis le drame du Heysel, même s’il ne peut plus se frotter au gratin européen, le club de Liverpool a continué de dominer sur la scène nationale. Champion en 1986 et 1988, le LFC n’est devancé en 1987 que par Everton, l’autre club de la ville, champion d’Europe en 1985. Dans le même temps, les Scousers participent à deux finales de Cup, remportant celle de 1986 et perdant celle de 1988. Les hommes de Kenny Dalglish sont donc déjà passés par Hillsborough, lieu habituel des demi-finales de Coupe d’Angleterre. En cette saison 1988-1989, le géant Liverpool se retrouve bousculé par un invité surprise, le Arsenal FC de George Graham et de ses jeunes pousses qui surprend tout le monde avec des performances tonitruantes. Rapidement éliminé en Coupe, Arsenal jette toutes ses forces dans le championnat, au contraire des Reds qui atteignent pour la deuxième année de suite le dernier carré de la compétition. Le 15 avril 1989, Liverpool s’apprête donc à disputer une demi-finale de Coupe sur terrain neutre face au Nottingham Forest de l’emblématique Brian Clough, troisième de First Division en 1988 et déjà adversaire des Reds au même stade de la compétition l’année précédente.
Le récit de la tragédie
Les fans de Liverpool étaient bien entendu des habitués de ces déplacements massifs pour des matchs décisifs et Hillsborough était une enceinte qui abritait souvent ce type de rencontres, telle que la demi-finale Liverpool-Forest de 1988. Dans cette configuration, le stade est divisé en deux. Si les fans de Forest se voient réserver le kop où se retrouvent habituellement les supporters de Sheffield Wednesday, ceux de Liverpool sont rassemblés dans la tribune d’en face, la West Stand. Seulement, si le kop, côté est, s’élève devant une large avenue, la West Stand est elle desservie par un goulot d’étranglement. La rue Leppings Lane forme en effet un coude à l’endroit où sont placés les tourniquets d’accès aux tribunes. Car l’entrée ouest, par Leppings Lane ne permet pas seulement l’accès à la West Stand mais également à une partie des deux tribunes latérales. Il est donc nécessaire que l’accès au stade par l’entrée ouest soit fluide car elle est très étroite et doit néanmoins accueillir une grande partie des spectateurs.
Alors que le match doit débuter à 15h, plusieurs milliers de fans de Liverpool devant garnir la West Stand se massent dans le goulot d’étranglement de Leppings Lane vers 14h30, créant ainsi un bouchon devant l’entrée ouest. La raison de cet embouteillage est qu’une grande partie des supporters scousers sont arrivés en retard. A l’époque, on attribue ce retard uniquement aux supporters, qui se seraient attardés dans les pubs de Sheffield en ce début d’après-midi afin de s’enivrer avant de se rendre au stade à la dernière minute. On sait en fait que ce retard est au moins en partie dû aux nombreux contrôles policiers effectués en amont afin de prévenir tout débordement. Ces contrôles, décidés par le chef de la sécurité David Duckenfield, récemment nommé, visent notamment à éviter les rencontres entre supporters des deux camps. Aux alentours de 14h30 donc, la masse humaine compacte devant l’entrée ouest devient inquiétante et on craint alors un incident.
Une décision importante est alors prise : le responsable de la sécurité à l’extérieur du stade, Murray, demande à ouvrir une grille de sortie d’urgence, la Gate C, afin d’écouler le flot des supporters. Cette décision, logique tant l’embouteillage devenait critique devant l’entrée ouest, va précipiter la tragédie car les fans s’engouffrent quasiment tous vers le tunnel d’accès aux tribunes. Ce tunnel débouche sur la partie centrale de la terrace – ces tribunes debout, caractéristiques à l’époque des stades anglais. Le drame est que le centre de la terrace où débouche le tunnel est déjà plein, ce dont les supporters qui s’y précipitent n’ont pas conscience. Au lieu de contourner la tribune par le sud afin de déboucher vers un endroit moins surpeuplé, les fans de Liverpool vont à nouveau se retrouver comprimés et entassés. S’ils n’empruntent pas ce contournement par le sud, c’est que celui-ci est mal indiqué et imperceptible. Dans la précipitation, le choix de se diriger vers l’entrée qui paraît la plus naturelle est logique sans contre-indication de la sécurité. Le manque de communication fait que les fans continuent d’affluer dans ces blocs centraux sans avoir conscience qu’en faisant cela ils condamnent les supporters qui s’y trouvent déjà. Ne pouvant se diriger vers les blocs latéraux, puisque des grilles compartimentent la terrace, et ne pouvant faire demi-tour du fait de la surpopulation de la tribune, ils se retrouvent bloqués, ne pouvant plus bouger tant ils sont nombreux. La terrace de la West Stand d’Hillsborough se referme alors comme une cage sur les scousers, des grilles interdisant l’accès à la pelouse pour éviter les envahissements de terrain. Duckenfield ordonne d’ailleurs aux policiers d’éviter l’envahissement du terrain et donc de repousser les supporters qui tentent d’escalader les grilles afin d’échapper à l’insoutenable compression de la foule. Le seul échappatoire consiste à se faire hisser par les supporters se trouvant à l’étage supérieur, ce que quelques rescapés parviennent à faire.
Il est 15h et le match débute
En dépit du fait que des dizaines de fans de Liverpool étouffent contre les grilles séparant les tribunes du terrain, la rencontre a bel et bien démarré. Arrêtée au bout de 5 minutes à la demande d’un policier qui voit la tragédie se nouer devant ses yeux, celle-ci sera rejouée à Old Trafford quelques semaines plus tard. Mais à 15h05, le 15 avril 1989, à Sheffield, l’heure n’est plus au football :
« La marée humaine essaie aussi de s’échapper par la pelouse, mais se fait refouler dans un premier temps par la police. La poussée des supporters de Liverpool plaque contre les grilles de sécurité des dizaines de personnes qui meurent écrasées ou étouffées. […] Alan McNabb, 43 ans, un supporter de Liverpool qui pour la deuxième fois de sa vie — il était également au stade du Heysel – a échappé au massacre, raconte : « II y avait un jeune gars juste devant moi. Ses poumons ont dû lâcher. Il est devenu bleu et ses lèvres violettes. Il n’est pas tombé. La foule l’a maintenu debout, tellement la mêlée était serrée. Mais il était mort » » Sud-Ouest dimanche 17 avril 1989.
Une grille d’accès au terrain finit par céder sous la pression, puis les autres sont ouvertes par la police, mais des dizaines de vies humaines ont alors déjà été fauchées. L’arrivée bien trop tardive des secours va provoquer la mort de dizaines d’autres, qui auraient pu être sauvées – c’est ce qu’a établi un rapport indépendant de 2012. Mais à ce moment-là, pour les autorités, il s’agit de se couvrir.
Quand les mensonges succèdent à l’incompétence
Duckenfield, le responsable de la sécurité, dont c’était la première expérience dans le football et dont la vision des supporters, forgée par le discours médiatique, l’a poussé à ne considérer que l’aspect répressif de sa mission, au détriment de la sécurité des spectateurs, ment une première fois au responsable de la Fédération présent sur place en prétextant une tentative de passage en force de resquilleurs, alors qu’il sait bien que c’est Murray qui a demandé l’ouverture de la Gate C. Ce mensonge originel va conditionner tout le reste. Car cette information selon laquelle des hooligans ont encore une fois tenté de passer en force la sécurité afin de resquiller, mettant ainsi en danger le reste des spectateurs, va être rapidement reprise par les médias. En effet, c’est la version officielle. Et celle-ci va tellement dans le sens du discours médiatique ambiant tendant à faire la guerre au hooliganisme qu’elle n’est pas remise en question.
De sinistre mémoire, la célèbre une du Sun – « The Truth » – relayant les mensonges de la police, accuse les fans d’avoir empêché les policiers d’apporter les premiers secours, leur urinant dessus et pillant les morts. Brian Clough, le coach de Nottingham Forest, dit et répète que ce sont les gens de Liverpool qui ont tué les gens de Liverpool. Il maintient ce discours, montrant un dédain certain pour les habitants de la ville portuaire, accusant la moitié d’entre eux de ne pas savoir lire. Chez des universitaires, on retrouve les mêmes arguments basés sur des mensonges, les mêmes conclusions hâtives, les mêmes stéréotypes et le même dédain pour la ville de Liverpool et ses habitants. Mais tout cela est permis par les mensonges de la police du South Yorkshire. Ce sont des policiers qui ont inventé les histoires de fans urinant sur des agents et pillant des cadavres. Ce discours médiatique univoque, constitue un second traumatisme pour les scousers, dont les proches disparus sont considérés comme les responsables du drame. A l’étranger, une partie de la presse bénéficie de plus de recul. Ainsi, en France, Sud-Ouest fait ce constat : « Cette fois, ce ne sont pas les hooligans, mais bien une organisation, une sécurité déficientes et la nature même du stade qui semblent à l’origine de la plus grande tragédie de l’histoire du football britannique. ».
En effet, si Hillsborough avait l’habitude de recevoir ce type de rencontres, le stade n’était pas pour autant sans danger. Lors des précédentes demi-finales, le phénomène de compression avait déjà été observé et en 1981 on avait même dû ouvrir les grilles donnant sur le terrain afin que les fans des Spurs de Tottenham ne subissent pas le même sort que ceux des Reds. Hillsborough faisait partie de ces nombreux stades britanniques construits au début du XXème siècle et peu retouchés depuis. Il n’était pas en lui-même meurtrier, mais associé à une mauvaise gestion de la foule – retarder les fans, ouvrir la porte C sans fermer le tunnel d’accès, ne pas ouvrir les grilles débouchant sur le terrain – l’issue ne pouvait être que fatale pour les scousers qui n’eurent aucune prise sur leur destin.
Un drame très lourd de conséquences
Le volet judiciaire
Paradoxalement, la suite judiciaire de la catastrophe aurait pu être vite réglée. En effet, le fameux rapport du Lord Justice Peter Taylor, remis dès l’été suivant le drame, établit la responsabilité de la police, blanchissant les supporters. Ce rapport, qui aura des conséquences pour l’avenir du football, n’est pas pris en compte par l’enquête judiciaire de 1991 qui conclut à un accident et écarte la responsabilité de la police. En 1999, Murray et Duckenfield sont jugés à titre individuel mais ne sont pas condamnés : le jury les acquitte du chef d’homicide involontaire. Le juge oriente les questions judicaires à cette fin, faisant notamment comprendre aux jurés qu’une éventuelle condamnation pourrait avoir des conséquences sur les décisions futures que pourraient être amenées à prendre en urgence des personnes se retrouvant dans la même situation que Murray et Duckenfield en avril 1989. Le combat judiciaire en faveur des 96 morts de Hillsborough s’éternise alors. Ce sont autant d’années pendant lesquelles le deuil est d’autant plus compliqué à faire que justice n’a pas été faite. Ce n’est qu’en 2012 que le rapport d’une commission indépendante de douze personnes rétablit enfin la vérité. Ce rapport est accablant pour la police. Il est reconnu que la vérité a été cachée, que la police a voulu faire porter la responsabilité du drame aux supporters et qu’elle a menti en conséquence. Le premier ministre David Cameron s’est alors excusé au nom du pays. Enfin, en 2016, un jury met officiellement en cause la police et dédouane les supporters, 27 ans après les faits. Aujourd’hui encore, le Sun n’est pas vendu à Liverpool, les habitants de la ville ayant été profondément blessés par les mensonges qui furent relayés par le journal.
Un tournant pour le football
Les conséquences indirectes de la catastrophe sur le football britannique et mondial sont gigantesques. Le rapport Taylor d’août 1990 préconise la systématisation des places assises, mesure phare, qui sera suivie avec le temps par l’ensemble des pays européens. C’est le cas en 1992 en France, après la catastrophe de Furiani. Les places assises sont alors préférées aux places debout parce qu’elles sont censées apporter plus de sécurité. Cette systématisation des places assises devient également une règle d’or de l’UEFA, qui ne tolère pas de places debout lors des matchs dont elle est l’organisatrice, telles que les rencontres de Coupe d’Europe. Les grillages infranchissables séparant les tribunes du terrain, disparaissent également des stades anglais dans les années 1990.
Profitant de cette vague nouvelle qui souffle sur le football anglais, certains de ses dirigeants fomentent une révolution, véritable clap de fin pour le football populaire britannique. En 1992, la First Division anglaise est remplacée par la Premier League, un championnat privé, indépendant de la fédération anglaise, chantre de la marchandisation du football. Les clubs anglais, dopés aux revenus des droits télévisés, deviennent de plus en plus riches et le prix des places est démultiplié. Cela entraine une modification du public des stades, les populations modestes ne pouvant plus se payer de places pour aller voir des matchs de première division. Cette gentrification à marche forcée des stades constitue de fait l’aspect le plus efficace de la politique anglaise de lutte contre le hooliganisme. La création de la Premier League, avantageuse pour les clubs les plus riches, inspire celle de la Champions League qui remplace la Coupe des Clubs Champions européens dans le même but de favoriser les clubs les plus riches en leur assurant de manière de plus en plus certaine une place dans la compétition. C’est le sens de toutes les réformes de la compétition depuis lors, chaque réforme étant précédée d’une menace de sécession des gros clubs au sein d’une ligue fermée. La libre circulation des joueurs, permise depuis l’arrêt Bosman, conduit en outre à favoriser là aussi les clubs les plus riches, et notamment les grosses écuries anglaises, qui façonnent des dream-team internationales.
Peut-être s’éloigne-t-on ici de la catastrophe d’Hillsborough qui n’est bien sûr pas responsable de tous les maux du football moderne, mais ce qui est certain c’est que le 15 avril 1989 constitue un tournant. Après cette date, le football populaire britannique est en sursis. De nombreux stades mythiques seront démolis ou totalement remaniés afin de correspondre aux nouvelles normes de sécurité. Parmi ces stades figure Highbury, le terrain de jeu des hommes de George Graham, champions en 1989 après un duel au sommet face à Liverpool lors de la dernière journée du championnat. Les Gunners avaient alors distribué des fleurs aux quatre coins du terrain d’Anfield afin de rendre hommage aux disparus avant d’aller conquérir leur premier titre depuis 18 ans :
Aujourd’hui, la tentation est grande de regretter ce temps où n’importe qui pouvait s’offrir un billet pour un match de première division anglaise, où la station debout était autorisée, et regretter ces œuvres d’art qu’étaient les stades d’Archibald Leitch, avec leurs terraces caractéristiques et leur charme indéniable. Cependant, il s’agit également de ne pas oublier l’état de délabrement de ces stades et le réel manque de sécurité qui y présidait. Que ça soit à Bradford en 1985 où les déchets accumulés pendant des années prirent feu avant de faucher la vie de 56 personnes ou à Sheffield en 1989, les stades étaient d’une manière ou d’une autre partie prenante du problème. Une réforme était nécessaire et cette réalité ne peut être ignorée. Cependant, il apparaît également légitime de penser que d’autres chemins que celui de l’hyper-marchandisation du football étaient possibles. Incontestablement, la tragédie d’Hillsborough constitue un évènement majeur, tant pour sa cruelle injustice que pour son statut de date charnière dans l’évolution du football.
Les 96 ne marcheront jamais seuls.
Sources :
- Sud-Ouest, « Etat de choc », 17 avril 1989, p.2
- Patrick Mignon, La Passion du Football, Paris, Odile Jacob, 1998.
- Phil Scraton, « Death on the Terraces: The Contexts and Injustices of the 1989 Hillsborough Disaster », Soccer and society, n°5, 2004, pp. 183-200.
- Matthew Taylor, « Football et culture politique en Grande-Bretagne », Yvan Gastaut éd., Le football dans nos sociétés. Une culture populaire 1914-1998. Autrement, 2006, pp. 94-117.
- Dave Stewart, « Arsenal 89 », Royaume-Uni, 2017, 114 min.
- Antoine Picardiat, « Hillsborough, heure zéro », Cahiers du Football, n°4, juin 2020, pp.112-123.
- Quentin Guillon, « À Liverpool, le football comme creuset de l’identité », Le Monde Diplomatique, n°800, novembre 2020, p.19.
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