L’attaquant ivoirien Laurent Pokou n’a gagné ni Ballon d’or ni Coupe d’Afrique. En club, il atteint son pic avec le modeste Stade Rennais des années 70. A priori, pas de quoi marquer les esprits. Pourtant, son football a enthousiasmé les foules et a impressionné de grands noms du foot, le roi Pelé en tête. D’Abidjan à Rennes, en passant par Bouaké, Asmara, Khartoum, le Nordeste brésilien et Nancy, retraçons son parcours.
Tout petit, Laurent N’Dri Pokou aime le football. Importé par les colons français, le « pied-balle » est le sport qui monte en Côte d’Ivoire dans les années 50. Le foot remplit les journées de Laurent. Sans cesse, matin, midi et soir, il joue encore et encore. Ses aires de jeu sont les rues, les terrains vagues et les cours intérieures de Treichville, à côté d’Abidjan. Pieds nus, avec une orange, une mangue, un sac rempli de noyaux ou de chiffons, il acquiert les rudiments techniques : pied droit, pied gauche, prises de balles, frappes.
Doué avec ses pieds, mais aussi rapide et téméraire, Laurent est vite courtisé par les grands du quartier, qui se battent pour l’avoir dans leur équipe. Dès dix ans, il affronte des adultes dans un football de rue où le talent n’est rien sans courage, malice et vice. A quatorze ans, au-dessus du lot, il est repéré par l’ASEC Mimosa d’Abidjan, qui lui offre une place dans son équipe espoir.
Combatif sur le front de l’attaque, Laurent l’est aussi à la maison. Il lui faut dribbler son père Edouard, qui ne tolère pas ses lacunes scolaires et n’aime pas le football. Mais, l’impétueux enfant s’obstine à jouer, malgré les perpétuelles punitions paternelles, qu’il s’agisse de corvées de repassage, de coups de chicote ou de pendaison par les bras. C’est donc en cachette qu’il porte le maillot rayé jaune et noir des guépards de l’ASEC Mimosas.
Une ascension fulgurante
Deux années plus tard, Laurent « la pépite » a seize ans et il est proche de l’équipe junior des mimos. Mais, la mutation de son père l’oblige à quitter Abidjan pour Bouaké, trois cents kilomètres plus au nord. Sans l’aval d’Edouard, il s’adonne encore au football des rues, où son talent phénoménal le sort rapidement de l’anonymat. Vedette locale, Pokou commence à gagner quelques pièces à force d’enfiler les buts, n’en déplaise à son père, qui le voit s’émanciper inéluctablement. A dix-sept ans, finie l’école, Laurent devient projectionniste dans un cinéma et footballeur amateur à l’USFRAN, le club « corpo » des cheminots de Bouaké.
Serial buteur, Pokou propulse l’USFRAN en finale du championnat ivoirien. Pour ce match, il foule pour la première fois la pelouse râpée du stade Houphouët-Boigny d’Abidjan. Malgré la raclée (8-0) infligée par le Stade d’Abidjan, son talent saute aux yeux. Les clubs de la capitale se battent pour l’enrôler et c’est l’ASEC qui rafle la mise. Le père de Laurent donne son accord après l’intervention d’un dirigeant également ministre : « Laisse ton fils faire du foot, il a de l’avenir ». Le foot ivoirien ne nourrissant pas son homme, Laurent est parallèlement embauché à temps partiel au Ministère de la Défense comme responsable du courrier.
Les débuts de Pokou sont tonitruants : treize buts en sept matchs, en jouant numéro 10. Sa mobilité, sa vitesse, sa capacité d’élimination et ses frappes chirurgicales le rendent injouable. Dès sa première saison, Bill Pok, surnom qu’il doit à sa précision digne de Buffalo Bill, offre la coupe nationale aux mimos. Comme une évidence, il devient rapidement international, trois mois après ses débuts à l’ASEC.
L’homme d’Asmara
En 1968, il dispute la CAN en Ethiopie, une compétition qui va le faire entrer dans une nouvelle dimension. Dès le premier match, il plante une reprise de volée d’anthologie qui fait se lever l’empereur éthiopien Hailé Sélassié 1er, présent au stade d’Addis-Abeba. En demi-finale, à Asmara, il prend feu contre le Ghana. Double buteur, il ridiculise Mensah, stoppeur pourtant chevronné, par un spectaculaire coup du tamis, un dribble en double contact effectué en pleine course. Portés par leur virtuose mais faibles en défense, les Eléphants sont éliminés (3-4). Pokou termine le tournoi auréolé du titre de meilleur buteur et d’un statut de star continentale, relayé par les journalistes européens présents pour l’occasion. Au pays, il est « l’homme d’Asmara », un surnom qui immortalise le récital donné face aux Black Stars.
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La Pokoumania bat son plein et Laurent en profite. Ses émoluments sont revus à la hausse avec l’appui du chef de l’Etat, qui le considère comme la figure fédératrice de sa jeune et polyethnique nation. Avec sa Ford Capri, Pokou sillonne l’Abidjan nocturne, d’un night-club à l’autre, élégamment vêtu de complet-vestons et de borsalinos. Sur le terrain, il s’installe définitivement en pointe. Pourtant peu impliqué à l’entrainement, il devient un attaquant total grâce à ses progrès dans le jeu de tête et dos au but. Buteur prolifique et joueur clutch dans les matchs couperets, il garnit le palmarès de l’ASEC de trois nouvelles coupes nationales. Mais, en championnat, le titre échappe aux mimos, plombés par l’irrégularité et les expulsions répétées de son impulsif leader.
Masterclass à Khartoum
Figure de proue de la sélection, Pokou aborde la CAN 1970 au Soudan avec l’objectif de gagner la coupe et d’être sacré meilleur joueur africain. Motivé, il fait trembler les filets huit fois en cinq matchs. Mais, trop pauvre collectivement, la Côte d’Ivoire sort en demi-finale à Khartoum, encore éliminée par le Ghana. C’est un échec qui en appelle d’autres car les Eléphants entrent dans une décennie de disette, la faute à une pénurie de talents autour de Pokou. Sur le plan personnel, il revient grandi du tournoi qu’il a illuminé de sa classe. Il est désormais « l’Empereur Baoulé », un surnom grandiloquent qui fait référence à son ethnicité. En France, le réputé journaliste Jean-Philippe Réthacker encense « le plus doué des attaquants vus au Soudan ». Malgré ces louanges, le premier Ballon d’or africain est attribué à Salif Keita, le Malien exilé à Saint-Etienne. Une nouvelle déception pour Laurent.
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Quelques mois après la CAN, Pokou mène enfin l’ASEC au titre national. De quoi le remotiver pour viser une victoire en coupe d’Afrique des clubs champions l’année suivante. Mais, patatras ! Tout s’écroule en janvier 1971 quand un gardien lui disloque le genou. Tout le pays est en émoi car la blessure compromet sa carrière. Trésor national, Pokou se fait soigner en France, tous frais payés par l’Etat ivoirien. Grâce à un chirurgien lyonnais et après un long séjour de rééducation dans le Jura, Pokou est déclaré guéri et apte au football. Le retour à Abidjan est triomphal mais la reprise s’avère plus difficile que prévu, entre douleurs, appréhension et épanchement articulaire récidivant.
Reconnu au pays du football
C’est une opportunité inattendue qui va remettre en selle l’homme d’Asmara. Il a le bonheur d’être sélectionné pour représenter l’Afrique à la minicopa brésilienne de 1972. Organisée pour fêter l’anniversaire de l’indépendance, la compétition permet à l’équipe de la CAF de se frotter au gratin international. Dans ce contexte qui fait la part belle à l’improvisation, où dix nationalités cohabitent sous le maillot africain, Pokou oublie sa blessure et retrouve enthousiasme et spontanéité. Les trois matchs joués lui suffisent pour exposer son talent, au point de susciter les éloges de deux éminences de la footosphère. Celles de l’icône algérienne Rachid Mekhloufi : « Pokou est un très grand joueur capable de rivaliser avec les meilleurs du monde. La classe mondiale ». Et celles de Pelé en personne : « J’ai trouvé mon successeur. Il s’appelle Laurent Pokou. Il n’a qu’un défaut, il n’est pas brésilien. »
Revigoré par cette parenthèse dans le Nordeste brasileiro, Pokou retrouve l’ambition de monter sur le trône de l’Afrique avec l’ASEC. Il fait une année 1973 éblouissante, il porte les mimos mais le rêve s’envole en demi-finale de la coupe des clubs champions face au Hafia de Conakry. La défaite aux tirs aux buts est cruelle pour Laurent pourtant auteur d’une prestation énorme : « Ce match demeure l’un des plus tristes de ma carrière. Cet échec m’est resté en travers de la gorge. C’est une des raisons qui m’ont poussé à tenter l’aventure professionnelle. »
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Un transfert rocambolesque
Les années précédentes, Pokou avait éconduit tous ses courtisans, qu’ils soient Marseille, Monaco, Nantes et même Flamengo. Jouissant d’une vie confortable, il aspirait à vaincre avec l’ASEC et les Eléphants. Mais, ces objectifs sont devenus chimères. En plus, Laurent ploie sous de nouvelles responsabilités : son père ayant pris sa retraite, il doit nourrir et loger ses six frères et sœurs. En quête d’un meilleur contrat et d’un challenge sportif, le temps est venu de partir.
Pour finir de le convaincre, Pelé lui-même se mue en conseiller par le biais d’un explicite courrier qu’il lui adresse. Extraits :
« …Une carrière de sportif est fragile et on doit la vivre pleinement…Il faut aussi être lucide pour, le moment opportun, savoir tirer le maximum de profit de ses dons et de son travail, le faire fructifier afin de garantir son avenir et celui des siens… Je te souhaite plus de réussite… Je t’en sais capable… ».
Fin 1973, Pokou rencontre de nombreux émissaires français, désireux de l’enrôler au mercato d’hiver. Ça se bouscule au portillon puisqu’une dizaine de clubs lui font les yeux doux. Il refuse le PSG, le PFC, l’OM, Metz, Reims, Troyes, Lens pour finalement donner son accord à Nantes. Le cinq décembre, il est attendu à Roissy par Robert Budzynski, le directeur sportif des Canaris. Mais, surprise ! Sur ordre du président Houphouët-Boigny, des militaires l’empêchent d’embarquer à l’aéroport. Le chef de l’Etat met son veto et fait capoter le transfert. Il n’est pas question de laisser partir son joyau sans contrepartie, lui qui a l’habitude de tirer profit des matières premières du pays. C’est l’époque de la Françafrique, où tout se négocie, même un joueur de foot.
Déçu, Pokou voit sa situation se débloquer quelques jours après. François Pinault, pas encore milliardaire mais déjà administrateur du Stade Rennais, discute avec Houphouët-Boigny. En position de force, le négociant en bois breton utilise ses relations commerciales avec la Côte d’Ivoire pour convaincre son interlocuteur. Ce dernier accepte le deal et le 29 décembre 1973, Laurent signe son contrat à Rennes après avoir rallié la France à bord du jet privé de Pinault.
A l’aise Breizh
Le Stade Rennais est alors un club malade, exsangue financièrement, dix-neuvième de D1 avec l’attaque la plus faible. Les années Jean Prouff et les victoires en Coupe de France sont déjà loin. Peu impressionnés par son pedigree africain, les suiveurs rennais doutent de leur recrue, de son niveau, de sa capacité à supporter l’hiver. Et son look de dandy (chapeau Stetson, manteau cintré, gants de cuir) tranche avec l’idée qu’ils se font d’un joueur combatif en opération commando.
Mais Pokou va vite mettre tout le monde d’accord. Buteur dès son premier match, il enchaîne et transforme l’équipe. Rennes se classe cinquième des matchs retours et se sauve sans trembler. Il marque, donne des passes décisives, obtient des pénaltys. On loue sa combativité, son volume de jeu, sa résistance aux coups, sa puissance athlétique, sa qualité technique, son intelligence, sa précision, son jeu de tête. Zéro défaut. Les journalistes usent et abusent de métaphores animalières pour conter ses impressionnantes performances : « Le féroce buteur », « comme une bête qui surgit de sa cage… », « tel un félin au milieu de la jungle ». Maladroits ou pas, ces mots expriment la fascination, le plaisir, le privilège d’assister à ses prouesses.
Le show et le froid
Pokou le sauveur, mais aussi Pokou le showman, celui qui régale le public de la Route de Lorient. Plus l’adversaire est fort, plus il est spectaculaire et époustouflant. Contre Lyon, Marseille et Saint-Etienne, on le voit prendre le dessus sur les défenseurs de renom que sont Marius Trésor, Aimé Jacquet, Oswaldo Piazza, Victor Zvunka, Raymond Domenech, Christian Lopez. Il inscrit contre les Verts un golazo qui flatte les pupilles : à la réception d’un corner, il prend à contre-pied un défenseur en jonglant avec le ballon puis il claque une reprise de volée très aérienne qui crucifie Curkovic. « C’est un des plus beaux buts que j’ai vus. » estime Robert Herbin. Les spectateurs scandent « Pokou ! Pokou ! » et en tribune de presse, le journaliste Jacques Etienne l’encense et le rebaptise : le Duc de Bretagne.
Au terme de cette superbe demi-saison, le pari Pokou est gagné pour le Stade Rennais. Le solaire et festif Ivoirien se plaît dans ce club familial au public bienveillant. Tous les feux sont au vert pour la saison suivante. Raymond Keruzoré, le petit prince de Colombes, est recruté au milieu pour alimenter la star ivoirienne. Mais, logique et football ne vont pas toujours ensemble. La saison s’avère cauchemardesque. Des blessures en cascade, un Kéruzoré fantomatique, un coach contesté puis limogé, une ambiance délétère, tout se ligue pour plonger Rennes dans les abysses du classement. En mai 1975, la sanction tombe : le club est relégué en D2.
Branché sur courant alternatif
Pokou a sa part de responsabilité dans cet échec. Il avait certes bien démarré, avec des coups d’éclats et des buts. En décembre, il talonnait Onnis et Bianchi au classement des buteurs. Mais, il ne tient pas la distance, son talent se dissipe en cours de saison. Trop irrégulier, il donne l’impression de choisir ses matchs. Les premières critiques arrivent, on lui reproche de trop garder le ballon, de dézoner à l’excès et de mal s’entraîner. Pierrick Hiard, le gardien de but rennais, confirme : « Il adorait les matchs mais à l’entraînement, ce n’était pas un travailleur ». Mais, les Bretons n’ont pas la mémoire courte et ils gardent Pokou en estime. L’Ivoirien a toujours le mojo au pays des hermines. Malgré la descente, le club tient à retenir son joyau pourtant sollicité par Nantes et Marseille.
Finalement, Pokou reste et ça le rend heureux. A Rennes, il a des amis, il se sent chez lui. Il montre son attachement à la région en prénommant son fils Erwan. Sur le terrain, au milieu d’une équipe rajeunie, il est à vingt-huit ans le leader des rouges et noirs. Un statut qui lui convient bien et qu’il assume. Il marque beaucoup, au rythme fou d’un but toutes les soixante minutes. Trop fort pour la D2, le Duc de Bretagne s’offre le luxe de chambrer les adversaires. Le défenseur Alain Cosnard raconte cette anecdote : « Je l’ai vu parfois monter sur le ballon en mettant la main en visière sur son front pour attendre les défenseurs. »
Pokou dans le dur
Le plan se déroule sans accroc jusqu’à ce que Pokou fasse connaissance avec le gardien de Châteauroux. Fauché par le portier, il ne se relève pas, le genou dans la boite à gants. Verdict : rupture des ligaments et saison terminée. Il faudra trois passages sur le billard et une rééducation interminable avant de revoir le Duc sur la pelouse. Après quatorze mois d’infirmerie, il termine la saison 77 avec quelques buts. La technique est toujours là, mais niveau explosivité et force athlétique, ce n’est plus le Pokou d’avant. En fin de contrat, il quitte l’Ile et Vilaine après quatre saisons et demi faites de très hauts et aussi de bas. A la relance, il opte pour Nancy, le club qui monte.
Pokou arrive en Lorraine avec l’espoir de retrouver son lustre. Il compte sur les caviars du jeune Platini pour affoler les compteurs. Malheureusement, la greffe ne prend pas. Isolé dans le vestiaire et sur le pré, il goûte au banc de touche. Puis, on lui diagnostique une filariose, une maladie tropicale qui l’oblige à s’isoler pendant plusieurs mois. Quand il guérit enfin, sa chance est passée. C’est en tribune qu’il assiste à la victoire de Nancy en Coupe de France. Dégouté, il est persuadé d’être la victime d’une manœuvre du club lorrain : « On a prétendu que j’avais la filariose. Je crois que c’était pour éviter la concurrence entre Platini et moi. Déjà à cette époque tout passait par Platini. »
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Retour aux sources et clap de fin
Laurent a le seum et pour retrouver du plaisir, il se tourne vers son club de cœur, Rennes, qui l’accueille à bras ouverts. L’histoire d’amour reprend entre le Duc et les rouges et noirs. Le bonheur est réciproque jusqu’au jour où l’Ivoirien craque. Enervé par la tournure d’un match-traquenard face à Saint-Pol-de-Léon, il envoie un coup de pied à l’arbitre. La commission de discipline le suspend six mois et précipite son départ. A trente et un ans, Pokou rentre au pays.
L’année 1980 est celle de ses adieux au football. Il boucle la boucle avec l’ASEC et les Éléphants. Avec son club, il remporte le championnat, toujours capable de fulgurances à défaut d’être dominant comme avant. En sélection, l’aventure se termine par une CAN ratée où il se montre neutre. « Je n’ai été que l’ombre de moi-même », reconnait-il. Il est temps de tourner la page.
Mythe et légende
Son après-carrière, Laurent la vit sans la frénésie qui l’a entouré lorsqu’il jouait. Tour à tour coach, agent commercial et ambassadeur de la FIFA, il use de son sourire et sa bonhomie, toujours enclin à encourager les plus jeunes à vivre leur destin de footballeur. En 2008, il se réjouit publiquement que Samuel Eto’o batte enfin son vieux record de buts inscrits en phase finale de CAN (quatorze caramels lors des CAN 68 et 70).
En Afrique, les vieux content ses exploits et parlent de lui comme d’un rêve. On transmet le mythe Pokou par l’oral, si bien que certains qui ne l’ont jamais vu jouer le prennent pour modèle, Didier Drogba en tête.
A Rennes aussi, le souvenir de Pokou émeut et fait briller les yeux. Il suffit de ressortir les articles de presse des années 70 qui relatent les prouesses du Duc et la vague d’amour qu’il a engendrée. En 2011, un superbe tifo en son honneur a été fait en tribune Mordelles au début d’un Rennes-Nancy. Hommage supplémentaire, Pokou figure en bonne place sur le mur des légendes du Roazhon Park, privilège réservé aux grands noms du club breton.
Quoiqu’en dise son maigre palmarès, Pokou était un dieu du foot. Et s’il faut encore convaincre qu’il avait du génie, retenons ces phrases de Michel Vautrot, célèbre arbitre international : « Les joueurs qui m’ont le plus impressionné ? Je ne vais pas faire dans l’originalité et citer Platini, Beckenbauer, Pelé, Giresse bien sûr, mais je n’ai jamais vu rien de tel que Pokou lors d’un Rennes – Saint-Étienne. »
Sources :
- Alain Prioul & Pierre-Yves Augel, Lourent Pokou un destin de foot, Sépia
- Philippe Redon : « Pour Laurent Pokou, le football, c’était la fête ! », Stade rennais online, 15 novembre 2016
- Chérif Ghemmour, Laurent Pokou, l’adieu au grand frère, So foot, 16 novembre 2016