Considérée comme la « Petite Angleterre » du continent européen, la Suisse a activement participé à la diffusion du football depuis l’Angleterre vers le reste de l’Europe. De sa création dans les Publics Schools anglaises, à sa diffusion dans les pensionnats de l’arc lémanique en passant par la création de clubs aux quatre coins de l’Europe, la Suisse joue un rôle actif dans l’implémentation du sport aujourd’hui le plus populaire au monde.
La naissance des sports modernes prend racine dans les Publics Schools britanniques, où une codification des activités physiques, dites traditionnelles, s’opère. Ces écoles, réservées à la noblesse ou à la grande bourgeoisie, jouissent d’une grande renommée et sont réputées pour éduquer les futures élites du pays. Dès la première moitié du XIXe siècle, les pratiques traditionnelles changent radicalement de statut pour s’imposer comme l’un des éléments majeurs du système éducatif britannique. De nouvelles pratiques émergent et prennent racine dans ces écoles entre 1780 et 1850, comme la boxe et la chasse, mais aussi des jeux de balles, comme le football et le rugby.
Le sport est alors perçu comme permettant d’inculquer la discipline, la coopération ou encore le courage ; des valeurs essentielles à la formation d’une jeunesse conquérante dans une Angleterre victorienne bientôt au sommet de sa puissance. Thomas Arnold, directeur du collège de Rugby, comprend en effet que ces sports modernes sont un bon moyen pour canaliser la fougue des plus jeunes. Le terrain de jeu est perçu comme un espace permettant aux jeunes élites d’expulser leur violence, pour se canaliser ensuite.
Pour Arnold, le football est un lieu et un moyen de devenir plus fair-play, d’intérioriser les notions de respect et de respect des règles. Avec ces nouvelles valeurs, ces jeunes élites peuvent ainsi développer de nouvelles capacités physiques et morales sur le terrain de sport, qui permettront ensuite à l’Angleterre de maintenir son statut de première puissance mondiale.
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Bien qu’au départ chaque école possède ses propres règles, la création de la Fédération anglaise (FA) en 1863, principalement par des anciens membres de Publics Schools, contribue à les uniformiser et surtout à légitimer la pratique du football. Alors, le football se développe au sein du Royaume, jusqu’à la fondation de la première Cup en 1871. Quinze clubs y prennent part. En finale, Wanderers, un club constitué d’élèves de Publics Schools, l’emporte sur les Royal Engineers.
Il faudra attendre 1883 et la victoire des Blackburn Olympic pour qu’un club composé principalement de professionnels –les joueurs jouaient contre une petite somme d’argent – remporte la Cup aux dépens de clubs composés par des anciens de Publics Schools ou d’aristocrates bourgeois britanniques.
Le football dans les pensionnats helvétiques
Les classes populaires s’approprient progressivement le football Outre-Manche. Les ouvriers anglais découvrent les joies du week-end et regardent des matchs durant leur temps libre. En parallèle, les jeunes élites anglaises commencent à voyager. La jeune bourgeoisie s’en va et découvre l’Europe. Sur son itinéraire, la Suisse, ses montagnes et surtout ses pensionnats. Tout comme la gymnastique prussienne a influencé les systèmes éducatifs de l’ouest européen, les sports anglais impliquent un changement de mentalité en Europe.
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L’Angleterre victorienne étant au sommet de sa puissance, les pays voisins commencent à s’en inspirer, et notamment de leur système éducatif, pour se développer. Les sports anglais, synonymes de nouveaux idéaux libre-échangistes et de compétition, influencent deux foyers principaux en Suisse. Le premier foyer se développe dans les régions de Bâle, Berne et Saint-Gall. Ces régions sont étroitement liées aux développements de l’industrialisation au milieu du XIXe, et accueillent des ingénieurs ou des marchands anglais. Notons également la fondation d’une première École polytechnique fédérale à Zurich en 1850, qui a certainement joué un rôle dans l’attrait de la Suisse pour les étudiants étrangers.
Le second foyer se développe, dès le dernier tiers du 19e, dans les pensionnats suisses. Principalement situés sur les bords du Lac Léman, ces établissements accueillent, dès les années 1850, de nombreux fils de la bourgeoisie britannique, initialement attirés par la montagne et le caractère exclusif du recrutement de ces institutions. Ces grands instituts profitent de la réputation éducative et touristique de la Suisse pour attirer les jeunes élites internationales Le fort intérêt pour les Alpes mène d’ailleurs à la création du Club Alpin Suisse en 1863, près d’une décennie avant les clubs français ou italiens.
En 1867, Charles Thudichum, directeur de l’établissement de la Châtelaine à Genève, innove et propose l’introduction du sport dans son établissement afin de s’adapter aux attentes de sa clientèle internationale. En 1869, son établissement propose le football à son programme et devient ainsi instigateur d’un nouveau mouvement.
Rapidement, la Closelet School, la Villa Ouchy et la Villa Longchamp, trois écoles lausannoises, suivent le mouvement. Toutes bâtissent des équipes de football avant 1890. A la fin du siècle, « un tiers du temps du plan de la journée » est consacré au sport, soit environ cinq heures par jour. Bien que les directeurs de ces établissements, convaincus des bienfaits physiques et moraux de ces nouveaux sports en vantent les mérites, ils n’en sont pas les seuls promoteurs.
Les professeurs britanniques travaillant dans les pensionnats helvétiques jouent effectivement également un rôle de relai. Souvent, ces professeurs ont eu l’occasion de pratiquer ces sports Outre-Manche, qu’ils enseignent ensuite en Suisse. A l’institut Le Rosey par exemple, dans la commune de Rolle, le football a été introduit par un instituteur anglais. A La Châtelaine, le Professeur Muschamp, bien que membre durant un temps de l’équipe nationale galloise de rugby, est également un grand adepte de football. Il disputera d’ailleurs un match avec l’équipe de Suisse contre l’Allemagne du Sud, en 1897. Enfin, Max Auckenthaler, pédagogue à La Villa à Lausanne et proche d’un certain Pierre de Coubertin, a suivi une formation universitaire en Angleterre avant de revenir en Suisse et d’y promouvoir dans un premier temps le football, puis le hockey sur glace.
Des premières rencontres à la fondation de l’ASF
La date de la première rencontre de football organisée en Suisse est difficile à déterminer avec précision. Elle réunissait probablement quelques touristes et/ou étudiants britanniques, se déroulait avec des règles décidées au début de la partie, certainement encore un mélange entre celles du football et celles du rugby – exporté d’Angleterre à la même époque – et se disputait sur les rives du Léman, entre Genève et Montreux, à une date comprise entre 1850 et 1870. Une lettre datant de 1869 adressée à la Ville de Lausanne par un joueur anglais a été retrouvée. Ce dernier demandait l’autorisation d’organiser un match de football sur les terrains de la ville.
Les majorité des élèves, environ 70% d’entre eux, ne restent en moyenne qu’une seule année, ou moins, dans ces pensionnats. Ce renouvellement continu crée ainsi un grand dynamisme favorable à la propagation du football. Les rencontres entre ces établissements privés se multiplient. L’institut La Châtelaine dispute par exemple 72 matchs entre 1889 et 1898. Le premier club de Suisse, le FC Saint-Gall, est fondé en 1879 par des anciens élèves de l’institut Wiget au bord du Lac de Constance. Le club existe encore de nos jours et joue en première division helvétique, faisant donc de lui le plus vieux clubs du pays.
Ce dynamisme implique également un développement de nouveaux clubs dans toute la Suisse. Les premiers clubs sont marqués par un « entre-soi » britannique, en témoigne la fondation du Lausanne-Football and Cricket Club en 1880, qui n’autorisait pas les non-britanniques. Au fil des années 1880, les joueurs suisses affluent progressivement dans les clubs, mais ceux-ci gardent une empreinte de l’influence britannique. Le vocabulaire footballistique démontre cette influence, au travers de mots comme Club ou de l’expression Football Club. Plus globalement, les noms des clubs sont aussi influencé : les Old Boys à Bâle (fondé en 1894), les Young Boys à Berne (1898), ou encore Grasshopper-Club Zurich (1886) et les Young Fellows à Zurich (1903) gardent tous une marque de l’influence anglaise.
Suite au fort développement du football dans plusieurs régions helvétiques, l’Association Suisse de football (ASF) voit le jour en 1895, soit trois ans avant la Fédération italienne (FIGC), cinq avant la Fédération allemande (DFB) et douze ans avant le Comité français interfédéral, ancêtre direct de la Fédération française de football (FFF, fondée, elle, en 1919).
L’association se forme sous l’impulsion du capitaine anglais de Grasshopper, qui souhaitait regrouper plusieurs clubs afin de pouvoir disputer les matchs et surtout d’unifier les règles. Ces dernières seront d’ailleurs érigées « selon les règles de la FA ». La première assemblée regroupe dix clubs, dont trois clubs de pensionnats (Le Château de Lancy Football-Club, La Châtelaine Football-Club de Genève et la Villa FC d’Ouchy). Les sept autres clubs sont majoritairement issus de villes touristiques (Lausanne, Neuchâtel, Zurich, Yverdon) ou industrielles (Saint-Gall, Bâle). Quatre des cinq membres du premier comité sont d’ailleurs Britanniques. Seul le président, Emile J. Westermann, est un citoyen helvétique.
A la suite d’un désaccord, officiellement sur les horaires des matchs – les Anglais ne voulant pas jouer les dimanches – ces derniers créent la Ligue Romande en 1899. La réalité du désaccord serait en réalité basée sur la réticence des Anglais à s’allier à la marque de champagne Ruinart pour l’organisation du premier championnat suisse, craignant l’impact de la publicité et du business sur le sport (déjà).
C’est alors de manière indépendante à l’ASF que la Challenge Cup Ruinart est organisée en 1897 sur le modèle de la Cup anglaise. Grasshopper en est le premier lauréat. Dès l’an suivant, et suite au désistement des membres anglais de l’association, une ASF en quête de légitimité reprend l’organisation de la coupe et la transforme en championnat. Max Auckenthaler, qui avait été élu en juin 1898 à la présidence de l’association, quitte ses fonctions moins de trois mois plus tard, justement au moment où le championnat est créé. Après une victoire en finale contre les Old Boys de Bâle, les Anglo-Américans FC Zurich sont les premiers champions officiels de l’ASF.
A l’instar de son ami Pierre de Coubertin, Auckenthaler, comme d’autres directeurs de pensionnats, défendait un sport réservé à une élite. Suite à cette popularisation du football dans les populations locales, les équipes de pensionnats ainsi que les clubs de villes touristiques se retirent de l’ASF et forment donc cette Ligue Romande. Paul Kehrli, citoyen suisse et joueur du FC Berne, reprend alors la tête de l’ASF. Il met en avant une « identité suisse » qui, couplée avec l’organisation des premiers matchs internationaux de l’équipe nationale helvétique – excluant ainsi les joueurs britanniques – permet à l’association de prospérer.
Alors que l’ASF comptait neuf clubs membres en 1899, elle en compte trente-huit en 1903, cinquante en 1907 et soixante-trois en 1911. Avant la Première Guerre mondiale, l’association comptait cent quinze clubs et plus de quinze mille membres dans tout le pays. En 1904, l’ASF fait même partie des membres fondateurs de la FIFA. Son premier vice-président, Victor Schneider, est l’entraîneur de l’équipe nationale helvétique et un citoyen suisse. Cette expansion de l’association suisse, ainsi que la dissolution de la Ligue Romande en 1922, marquent la fin de l’emprise anglaise sur le football en Suisse.
L’influence helvétique en Europe et dans le monde
Le développement du football en Suisse a donc grandement été influencé par les Britanniques. Les Suisses ayant étudié en Angleterre ont toutefois également influencé le développement de la pratique en dans le pays. Treytorrens de Loys, futur officier pendant la Première Guerre mondiale, a par exemple étudié au King’s College de Londres durant les années 1870, avant de participer au développement du football dans la ville de Lausanne. Les étudiants ayant côtoyé les Anglais et la pratique du football dans les pensionnats suisses ont également participé au développement du football en Europe par la suite.
Walther Bensemann, qui a étudié dans un institut de Montreux dès l’âge de 10 ans, est l’un des pionniers du football allemand. En 1887, à 14 ans seulement, il fonde son premier club, le Football Club Montreux. Seulement deux ans plus tard, il fonde le premier club d’Allemagne du Sud, l’International Football Club. En 1891, il fonde le Karlsruher SV, avant d’également participer à la fondation de nombreux autres clubs en Allemagne. Par exemple, celle du Frankfurter Kickers, ancêtre de l’Eintracht Francfort ou du MTV München, qui donnera plus tard naissance au Bayern Munich. Au début du XXe siècle, il revient en Suisse. Il devient professeur au Château de Lancy et continue ainsi de partager et propager sa passion. Il est également l’un des membres fondateurs de la DFB en 1900, et le créateur du fameux magazine Kicker en 1920.
A un niveau international, les étudiants des pensionnats ont également joué un rôle. L’Anglo-brésilien Oscar Alfredo Sebastião Cox par exemple a étudié à La Villa de Lausanne, l’institut de Max Aukenthaler, à partir de 1897. C’est à Lausanne qu’il apprend le football, avant de se rendre à Londres, d’où il ramène des ballons à Rio de Janeiro. Alors de retour au Brésil, il organise le premier match de football dans le pays en 1901 et fonde l’année suivante le Fluminense Football Club, club dans lequel il jouera également quelques matchs.
L’histoire la plus connue reste cependant celle d’Hans Gamper. Né en 1877 à Winterthur, dans le canton de Zurich, Gamper fait ses études à l’école polytechnique de Zurich. En 1897, il est l’un des membres fondateurs du Football Club de Zurich. L’année suivante, il part étudier à Genève, avant de quitter la Suisse en 1899 pour Barcelone, où il fonde le Football Club Barcelone. Les Blaugrana tirent alors leurs couleurs du FC Bâle, club favori de Joan Gamper – Gamper se prénomme Joan dès son arrivée en catalogne – et dont il était capitaine quelques années auparavant.
Après sa retraite sportive, le Zurichois fera cinq mandats à la présidence du club, le dernier se terminant en 1925. Primo de Rivera, au moment de sa prise de pouvoir cette même année, oblige Gamper à s’exiler car un étranger, de surcroit favorable à l’indépendance catalane, n’est pas le bienvenue en Espagne. Au moment de sa construction en 1955, le Camp Nou aurait dû être nommé en l’honneur de son ancien président, mais Franco s’y oppose, ne voulant pas donner au stade le nom « d’un citoyen étranger, mort par suicide, de foi protestante et partisan de l’indépendance catalane ».
Nous pourrions nommer de nombreux autres exemples, comme Vittorio Pozzo, entraîneur de l’équipe d’Italie lors des titres de champions du monde de la Squadra Azzurra en 1934 et 1938. Le Turinois a auparavant effectué ses études entre Winterthur et Zurich et a même joué dans la seconde équipe des Grasshopper Zurich pendant ses études. Ou encore Gustav Kuhn, un commerçant suisse, qui fonde avec des amis allemands, français, espagnols et italiens, le Bari Football Club en 1908. Ou alors, Louis Rauch, dentiste Suisse qui sera le premier président et capitaine du Bologna Football Club. Ou même Walter Aemissegger, originaire de Winterthur, qui introduit en 1912 le football dans la ville de Venise. Enfin, bien que de nombreuses autres personnalités pourraient être citées, nommons Alfredo Dick.
Né à Yverdon-les-Bains en 1865, il déménage à Turin et devient, en 1905, président de la Juventus Football Club. Cette même année, le club turinois remporte son premier championnat. Sous sa présidence, de nombreux joueurs suisses rejoindront le club. Il est d’ailleurs, jusqu’à la présidence de Jean-Claude Blanc en 2009, la seul président non-italien de la Juventus. Mais, suite à différents conflits au sein du club, Alfredo Dick quitte la présidence. En compagnie d’une vingtaine d’autres personnes et de quelques autres suisses, il crée, en décembre 1906, le Torino Football Club et devient le second président du club, en 1907. Le premier président étant un autre Suisse, Hans Schrönbrod. D’après la légende, la couleur grenat du club turinois serait un hommage au Servette FC, club duquel Alfredo Dick était un grand supporter.
Enfin, citons l’un des joueurs helvétiques avec les plus réputés au début du XXe siècle, Henri Dapples. Vice-président et attaquant du Genoa entre 1898 et 1903. Vainqueur du premier championnat italien avec le club ligurien, il remporte cinq des six premiers Scudetti de l’histoire avec le club. Né à Gênes, il est originaire de deux riches familles helvétiques. Sa maman provenait d’une famille de la noblesse genevoise, alors que son papa était Vaudois, probablement de la commune d’Apples – donnant ainsi naissance à son nom de famille, par la contraction de « de Apples ». Sa famille s’installe définitivement à Gènes au XVIIIe siècle, mais Henri étudie l’agronomie à Zurich avant de terminer sa vie dans la région.
C’est surtout son héritage après sa carrière de footballeur qui marquera. Alors dirigeant du Genoa, il créé le fameux trophée Palla Dapples – littéralement « Ballon Dapples ». Le trophée était disputé sous la forme d’un match sec entre la détentrice du trophée et un challenger. En cas d’égalité, le trophée restait entre les mains de la tenante du titre. Il s’agissait d’un trophée si prestigieux que sa victoire a longtemps été considérée comme plus importante qu’un titre de champion d’Italie. Il a au total été disputé à 48 reprises entre décembre 1903 et décembre 1909. Le Milan est le club le plus titré (23 titres), devant le Genoa (13 titres) et le Torino (5 titres).
Si l’Angleterre, son fondateur, a permis au football de se développer et de prendre racine, la Suisse fait sans nul doute partie des pays les plus influents dans son relais en Europe et dans le monde. Initialement au travers de ses pensionnats, la « Petite Angleterre » et ses différents acteurs ont joué un rôle crucial dans l’implémentation et la formation du sport aujourd’hui le plus pratiqué dans le monde.
Sources:
– Berthoud Jérôme, Quinn Grégory, Voinard Phillipe, Le football Suisse. Des pionniers aux professionnels. PPUR presse polytéchnique, 2016.
– Gogniat Jérôme , L’éducation des corps dans les pensionnats et l’émergence du sport en Suisse au tournant du XIXe siècle, Faire corps. Temps, lieux et gens, 2018.
– Gogniat Jérôme , Quand le ballon rond remplace le ballon ovale. Les pensionnats lémaniques et le non-développement du rugby en Suisse au tournant du XIXe siècle, Des réseaux et des hommes, 2019.
– Lanfranchi Pierre , Football et modernité : la Suisse et la pénétration du football sur le continent, Travers. Revue d’Histoire, 1998.
– Poli Raffaele , L’Europe à travers le prisme du football. Nouvelles frontières circulatoires et redéfinition de la nation, Cybergeo: European Journal of Geography, 2004.
– Prati Massimo, Les Suisses, pionniers du football italien, novembre 2022.
– Voinard Philippe, A tale of clubs, pitches and men. How association football took root in the Lake Geneva region (1860s-1910s), Sport in history, avril 2023.
Crédit photos: Icon Sport