Grand classique de l’histoire du football, le but inscrit face à ses anciennes couleurs est souvent vécu comme un moment pénible ou un sentiment de revanche. Retour sur quelques exemples célèbres du ‘Gol dell’Ex’ au coeur de la Botte.
José Altafini, Juventus 6 avril 1975
« Ils m’ont appelé core ‘ngrato (cœur ingrat en dialecte napolitain, ndlr) pendant toute ma vie. » Cette déclaration de José Altafini démontre bien la rancœur des tifosi napolitains envers les joueurs partis faire les beaux jours d’autres clubs, notamment la Juventus. Comme Gonzalo Higuain après lui, Altafini quitte la côte amalfitaine pour la capitale industrielle du Piémont. Brésilien naturalisé italien, l’Oriundo fait d’abord les beaux jours du Milan. Puis, de 1965 à 1972, il brille avec le Napoli. Mais au crépuscule de sa carrière, les Partenopei décident de le libérer.
« Quand je suis entré sur le terrain, ils m’ont sifflé. Je les ai punis. En tout, j’ai touché cinq ballons : j’en ai perdu deux, j’en ai sûrement passé deux autres et surtout, j’en ai mis un au fond. » – José Altafini
Recruté par la Juve comme remplaçant de luxe à Bettega et Anastasi, il remporte le Scudetto 1973. Mais l’édition 1975 va cristalliser les tensions. Dans un match au sommet pour le titre entre la Juventus et Naples, le stadio Communale rempli de trente milles tifosi napolitains conspue l’Italo-Brésilien. Pourtant, les sifflets ne le perturbent pas. Mieux, ils le galvanisent. Motivé comme jamais, Altafini est à l’affût d’un tir repoussé par le montant à la 88ème minute et pousse alors victorieusement le ballon dans le but vide. Les bras tendus vers le ciel, il savoure sa revanche. C’est l’unique but de la rencontre. Un but très important, synonyme de victoire et de titre pour la Vecchia Signora aux dépens du … Napoli.
Gabriel Batistuta, AS Roma 26 novembre 2000
À la recherche d’un successeur à Roberto Baggio parti contre son gré à la Juve, la Fiorentina jette son dévolu sur un buteur argentin encore peu connu en Europe malgré son récent titre continental (Copa América 91). Les premières saisons ne sont pas très concluantes, La Viola descend même en Serie B à l’issue de la saison 1992/93. Pourtant, Batistuta choisit de rester à Florence pour l’aider à remonter parmi l’élite et gagne l’amour inconditionnel des tifosi à l’instar d’un Giancarlo Antognoni. De retour en Serie A un an après seulement, l’Argentin devient Batigol avec 207 buts en 331 matchs. Il devance le Suédois Kurt Hamrin comme meilleur buteur du club mais ne remporte aucun titre sur les rives de l’Arno. Pour combler ce déficit, Batistuta se laisse séduire par le projet romain et rejoint Fabio Capello dans la capitale. Sous les ordres du technicien frioulan, la Magica propose un jeu offensif et séduisant taillé sur mesure pour son nouveau N°18.
« Désolé, je devais le faire. » – Gabriel Batistuta
Surnommé Il Ré Leone par la Curva Sud, l’Argentin partage l’attaque avec Vincenzo Montella et Francesco Totti. Et pour la première fois de sa carrière, il affronte son ancienne équipe en déplacement à Rome. Tel un ange, Gabriel se présente avant la rencontre sous le parcage visiteur pour y recevoir une magnifique standing-ovation. Dans un match tendu et tactique, Batistuta sort de sa boîte à la 83ème minute et envoie une demi-volée magistrale sous la barre de Toldo. L’Olimpico exulte, ses coéquipiers aussi mais le buteur ne célèbre pas. Ce moment est trop chargé en émotions pour ne pas le voir lâcher quelques larmes en souvenir du temps passé au Franchi. Emmenée par son redoutable trio offensif (Montella et Totti 13 buts et Batistuta 20 buts), la Roma décroche sur le fil le Scudetto 2001 pour la première fois depuis 1983. Mission accomplie pour le goleador argentin.
Diego Simeone, Lazio 5 mai 2002
Après cinq saisons passées en Espagne sous les couleurs du Séville FC et de l’Atlético de Madrid, Diego Simeone retrouve l’Italie et le championnat où il s’était révélé en Europe avec Pise. À l’été 1997, il s’engage à l’Inter Milan. Dès sa première saison en Lombardie, Simeone remporte la Coupe de l’UEFA à Paris contre la Lazio. Mais l’année suivante est plus mouvementée avec une piètre huitième place au classement de Serie A, quatre changements d’entraîneurs et même une altercation avec la grande star de l’effectif le Brésilien Ronaldo. Deux ans après son arrivée chez les Nerazzurri, El Cholo quitte Milan dans le cadre du transfert de Bobo Vieri à l’Inter pour signer en faveur de la Lazio où il retrouve plusieurs compatriotes (Matías Almeyda, Néstor Sensini et Juan Sebastián Verón).
« Le but du 5 mai, celui du 3-2 qui a symboliquement enlevé le Scudetto à l’Inter était une tragédie pour moi. Après le but, je voulais presque disparaître du terrain. Mais j’étais professionnel et je jouais pour les couleurs biancocelesti. » – Diego Simeone
À la lutte pour le titre avec la Juventus, l’Inter Milan s’apprête à vivre une dernière journée de championnat décisive. Pendant que la Juve se déplace à Udine, l’Inter va à Rome pour y affronter la Lazio. Et l’équation est simple pour remporter le Scudetto : le Biscione doit impérativement gagner. Après un début de match parfait, l’équipe de Héctor Cúper se fait reprendre à deux reprises à cause du Tchèque Karel Poborský. Peu après le retour des vestiaires, Diego Simeone place un tête rageuse dans le but de Toldo suite à une offrande sur coup-franc de Stefano Fiore. L’ancien interiste est désolé, ne célèbre pas son but mais donne l’avantage à son équipe. Déboussolés, les joueurs de Cúper se font piquer même en contre par Simone Inzaghi qui scelle le sort de cette rencontre (4-2). Pendant ce temps là, les Turinois ne font pas de sentiment et ajoutent un vingt-sixième Scudetto à leur collection.
Clarence Seedorf, AC Milan 21 février 2004
Membre de la génération dorée de l’Ajax, vainqueur de la Ligue des Champions 1995, Clarence Seedorf ne connaît que le succès (Sampdoria, Real Madrid) jusqu’à son arrivée à l’Inter. À Milan, ses multiples entraîneurs l’utilisent principalement comme milieu excentré, un rôle qui ne lui plaît pas. En 2002, après la défaite du titre à Rome lors de la dernière journée, ses dirigeants acceptent le deal proposé par les voisins et rivaux de l’AC Milan. L’offre en question : échanger Seedorf contre … Francesco Coco. Ce transfert est accueilli avec une certaine défiance par les tifosi rossoneri. La raison est simple : le Batave arrive du club rival et aussi Coco est considéré comme l’un des espoirs du club. Le voir partir à l’Inter ne leur plaît pas du tout. L’intégration de Seedorf est un peu compliquée mais il va vite mettre tout le monde d’accord.
« Le milieu de terrain le plus fort avec lequel j’ai joué ? Seedorf, je pense ! Vous saviez qu’il ne perdait jamais la balle, alors certains jours, vous n’aviez pas besoin de la lui donner. Mais il était trop fort. » – Andrea Pirlo
Sous la direction de Carlo Ancelotti, ancien milieu de terrain de grande classe, le Néerlandais se relance et devient immédiatement avec Gattuso et Pirlo l’un des hommes forts du dispositif tactique du technicien émilien. Néanmoins, Clarence doit patienter jusqu’en février 2004 pour se rappeler aux bons souvenirs de son ancien employeur. Dans un 257ème derby milanais indécis où l’Inter a mené 0-2 avant de se faire reprendre par Tomasson et Kaká, et à quelques minutes du coup de sifflet final, Seedorf récupère le ballon dans l’entrejeu sur le côté gauche, repique dans l’axe du terrain et balance une lourde frappe du droit de plus de trente mètres dans les cages de Toldo. Ce but somptueux offre la victoire (3-2) à Milan et les propulse sur la route d’un dix-septième Scudetto.
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Ronaldo, AC Milan 11 mars 2007
Après avoir découvert l’Europe au PSV et explosé en Espagne, Ronaldo Luís Nazário de Lima arrive à l’Inter Milan en provenance du FC Barcelone après le paiement d’un montant supérieur de sa clause libératoire. Certains spécialistes émettent des doutes sur sa capacité à réussir dans le calcio, un championnat réputé plus défensif que la Liga, où les espaces sont plus rares et les défenseurs très rugueux. Pourtant, le Brésilien s’intègre rapidement à son nouvel environnement. Avec vingt-cinq buts en championnat, il termine deuxième meilleur buteur de Serie A juste derrière l’Allemand de l’Udinese Oliver Bierhoff. Le record de buts inscrit pour une première saison en Italie est battu par Il Fenomeno. Néanmoins, son séjour lombard est marqué par ses graves blessures au genou.
« C’est un très grand joueur donc on sait qu’il ne faut pas le laisser seul dans les dix-huit mètres. Il est extraordinaire. » – Oliver Dacourt
« Galactique » au Real Madrid pendant quatre ans et demi, Ronaldo revient alors en Italie et signe en faveur du Milan en janvier 2007. Ses propos lors de la conférence de presse où il déclare « son rêve » d’endosser la tunique rossonera engendrent la colère des tifosi interisti. Sans surprise, le derby de mars 2007 s’annonce bouillant. Accueilli par une énorme bronca, Ronaldo ne se démonte pas et il fait du Ronaldo. Après une percussion côté droit, il ouvre le score par une frappe limpide du gauche dans le petit filet. Le Brésilien chambre le public en plaçant ses mains autour de sa tête pour mieux entendre les sifflets. Ce but n’est pas suffisant pour l’emporter. Après une nouvelle blessure au genou, il rentre au Brésil et termine sa brillante carrière au Corinthians de São Paulo.
Zlatan Ibrahimović, AC Milan 14 novembre 2010
Suite à la relégation de la Juventus en Serie B, Ibrahimović décide d’engager un bras de fer avec ses dirigeants pour quitter le club. Après des semaines de tractations, il obtient gain de cause et rejoint l’Inter Milan. Ce transfert irrite grandement les tifosi piémontais puisque les deux équipes se détestent cordialement depuis des années. Sous ses nouvelles couleurs, le Suédois rafle trois Scudetti (2007, 2008 et 2009) mais le géant de Malmö veut conquérir l’Europe. Il prend alors la direction de Barcelone. Cependant, l’aventure catalane ne se déroule pas comme prévue. Malgré un très bon départ, sa situation s’enlise avec Pep Guardiola et le Barça est éliminé de la ligue des champions en quart de finale contre … l’Inter Milan. Les Lombards conquièrent même le trophée tant convoité par Zlatan.
« Les supporters de l’Inter ? Je ne pense pas qu’ils pensent à moi étant donné qu’ils ont tout gagné. » – Zlatan Ibrahimović
En dépit du titre en Liga, son séjour barcelonais prend fin au bout d’une seule saison. Et le voilà de retour en Lombardie mais chez le rival : l’AC Milan. À la fois buteur et passeur, Ibra se révèle un élément très précieux pour l’effectif rossonero. Dans le schéma tactique imaginé par Massimiliano Allegri, le Scandinave occupe la pointe de l’attaque. En novembre 2010, il retrouve son ancienne équipe pour le Derby della Madoninna. Il s’illustre en marquant l’unique but du match sur penalty et fait le show sous la Curva des tifosi interisti comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus. Ibrahimović est l’un des principaux artisans du dix-huitième (et dernier) sacre du Milan en Serie A.
Andrea Pirlo, Juventus 6 octobre 2013
Jugé trop vieux (32 ans) par Allegri, « l’Architecte » est laissé libre par Milan après une décennie victorieuse. Toujours à l’affût de bons coups, la Juventus le récupère sans indemnité de transfert à payer. Rapidement, et malgré les réticences à son sujet, Andrea s’impose comme l’un des leaders de la formation dirigée par Antonio Conte et contribue largement au Scudetto 2012. Bien installé dans le 3-5-2 mis en place par le technicien des Pouilles, Pirlo poursuit sur sa lancée et gagne également le titre en 2013.
« Quand Andrea m’a dit qu’il nous rejoignait, la première chose à laquelle j’ai pensé : « Dieu existe. » Un joueur de son niveau et ses capacités, sans compter qu’il était libre, je pense que c’était la signature du siècle. » – Gianluigi Buffon
Lors de la saison 2013/14, Andrea Pirlo retrouve son ancien club à l’Allianz Stadium pour la septième journée de Serie A. Les Turinois pointent à la troisième place et comptent cinq points de retard sur le leader (AS Roma) alors que Milan reste englué dans le ventre mou. Mais dès le début de la rencontre, Muntari ouvre le score pour les Rossoneri. Au quart d’heure de jeu, le Maestro s’illustre dans l’un de ses exercices favoris. Suite à une faute sur Tévez, l’arbitre accorde un coup-franc aux alentours des vingt mètres. Pirlo se charge de la sentence et ajuste parfaitement Abbiati pour remettre la Juve à égalité.
Pablo Osvaldo, Juventus 11 mai 2014
L’histoire de l’Italo-Argentin avec la Roma n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. D’abord, c’est la belle époque avec ce but inscrit contre la Lazio et son tee-shirt où il est écrit « Vi ho purgato anch’io » (moi aussi je vous ai purgé en VF ) en référence à la célébration de Francesco Totti onze ans auparavant. Puis, c’est la crise de confiance avec cette altercation dans les vestiaires avec Erik Lamela. Luis Enrique le suspend dix jours pour cette bagarre. Enfin, c’est la rupture suite à des problèmes relationnels avec Aurelio Andreazzoli (adjoint et entraîneur intérimaire), les dirigeants et les tifosi tous lassés de ses frasques. Désiré par Mauricio Pochettino alors manager de Southampton avec lequel il a déjà travaillé à l’Espanyol, Osvaldo file sur la cote anglaise pour quinze millions d’euro.
« J’espère qu’ils regretteront de ne pas avoir cru en moi. (…) A part Messi, je ne suis inférieur à personne. » – Pablo Osvaldo
Mais le sanguin buteur a encore des problèmes disciplinaires aussi bien sur le terrain (suspension et amende de £40 000) que dans les vestiaires avec une nouvelle bagarre, cette fois avec José Fonte. La recrue la plus onéreuse des Saints est priée de trouver un nouveau point de chute. La Juventus le récupère en prêt et le voilà de retour à l’Olimpico lors de la trente-septième journée de Serie A. Longtemps à la lutte pour le titre, la Roma a cédé face à la Juve mais espère un succès de prestige à domicile. Remplaçant, le paria Osvaldo reçoit une pluie de sifflets lors de son entrée sur le terrain mais climatise tout le stade à la 90+4 quand il reprend parfaitement un centre de Lichtsteiner et conclue d’une frappe en lucarne. Les tifosi romanisti se souviennent encore de Pablo Osvaldo.
Gonzalo Higuaín, Juventus 29 octobre 2016
Auteur de trente-six buts en trente-cinq matchs de Serie A lors de la saison 2015/16, Pipita Higuaín quitte Naples pour la Juventus. La Vecchia Signora n’hésite pas à payer quatre-vingt-dix millions d’euro pour attirer le buteur dans le Piémont. Ce transfert laisse un goût très amer pour les tifosi des Partenopei. Certains brûlent même leur maillot azzurro floqué du nom et du N°9 du « traître ». En cette onzième journée de championnat, le goleador argentin retrouve donc ses anciens coéquipiers Napolitains avec lesquels il a joué pendant trois saisons pour un Juventus-Naples explosif.
« Higuaín, c’est un désastre. Mais aujourd’hui, il est apparemment tout à fait normal pour un joueur étranger de quitter son équipe pour une autre pour gagner plus d’argent. C’est un problème de mentalité. Tous les étrangers ne sont pas comme Maradona. » – Francesco Totti
Auteur d’un match très discret, l’Argentin se réveille à vingt minutes de la fin de la rencontre pour donner un avantage décisif à ses nouvelles couleurs. À l’affût, il reprend du gauche un ballon mal dégagé par la défense campagnole et bat un Pepe Reina impuissant. Si Higuaín ne fête pas son but, l’Allianz Stadium exulte. De leur côté, le sentiment de trahison s’accroît encore chez les tifosi napolitains.
Leonardo Bonucci, AC Milan 31 mars 2018
Transféré à la surprise générale de la Juventus vers le Milan au cœur de l’été 2017, Bonucci quitte Turin après un septennat de succès et une association défensive devenue emblématique : la BBC composée avec Barzagli et Chiellini sans oublier Buffon dans les buts. Recruté pour endosser le costume de leader défensif dans le nouveau projet milanais, Leonardo n’arrive pas à s’y imposer. Pour son retour dans son ancien stade, les tifosi juventini lui réservent un accueil glacial. Dès qu’il touche le ballon, il reçoit des sifflets.
« C’était une soirée riche en émotion, forcément. Au niveau de l’accueil, c’était du 50-50. Beaucoup ont préféré me siffler et je respecte ça. Je pense avoir tant donné à la Juventus, en sept ans j’ai joué plus que n’importe qui et je ne me suis jamais caché. En juin dernier, j’ai fait un choix mais bon, ce sont les supporters qui payent leur billet. » – Leonardo Bonucci
Et lors de cette soirée riche en émotion, Leo s’arrache du marquage de Barzagli et de Chiellini pour égaliser d’une tête rageuse laissant Buffon sans réaction suite à un corner de Calhanoglu. Mécontent de l’accueil reçu, le défenseur exulte et part en glissade devant ses ex-supporters. Puis, avant de se replacer, il lance un regard noir en leur direction. Pourtant, ce but n’empêche pas la défaite des Lombards. Non qualifiés pour la Ligue des champions, l’objectif du club en début de saison, Bonucci et Milan se séparent au terme de la saison. La greffe n’aura jamais pris et le défenseur axial revient dans le … Piémont. Non sans provoquer à nouveau de nombreux mécontentements à Milan et à Turin.
Sources :
- Fiorenzo, Stile Juve : http://www.stilejuve.fr/jose-altafini-le-premier-core-ngrato/
- Benedetto Ferrara, La Reppublica : Le lacrime di Batigol Felice, ma mi spiace
- Andrea Elefante, Mirko Graziano, La Gazzetta dello sport : Coco è dell’ Inter Seedorf al Milan
- www.gazzetta.it
- Sky Sport : Ibra stende l’Inter. Un Milan cuore e grinta fa suo il derby
- Corriere della sera : Osvaldo, furiosa rissa con compagno di squadra L’azzurro sospeso per due settimane dal club
- Jacopo Gerna, La Gazzetta dello sport : Juventus-Napoli 2-1: Higuain decide ma non esulta. Bonucci e Callejon in gol
- Jacopo Gerna, La Gazzetta dello sport : Juventus-Milan 3-1: Dybala, Cuadrado e Khedira in gol, non basta Bonucci a Gattuso
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