Zinédine Zidane. Le joueur qui a fait découvrir aux plus jeunes le football dans sa forme la plus pure. Des dribbles, des buts, des passes décisives, encore des dribbles. Il est la virtuosité, le talent, l’acharnement, le football. Au-delà des innombrables titres et des trophées qu’il a conquis, au-delà des reconnaissances de la BBC et de l’UEFA qui lui ont donné le titre de meilleur joueur européen de l’histoire… Zidane est un homme qui a, pour toujours, gravé son nom dans l’histoire du football. « Zidane est 100% football » comme l’a dit Aimé Jacquet. Il a fait des matchs légendaires, des matchs dans lesquels il était intouchable, intenable. Il a mis à ses pieds des clubs, des sélections, des pays entiers. Parmi toutes ses victimes, on peut en retenir une qui a plus souffert que les autres de son talent. Un pays qui a pris un doublé de la légende en finale de Coupe du Monde 1998 et qui s’est fait marcher dessus huit ans plus tard. Nous sommes le 1er juillet 2006, Zidane joue sa dernière compétition internationale à 34 ans et le Brésil de Kakà, Juninho, Adriano, Ronaldo et Ronaldinho se met en travers de la route des Bleus. Cela n’avait pas impressionné Claude Makélélé, auteur de la célèbre phrase « Brésil ou pas, m’en bats les couilles. » Zidane était visiblement lui aussi de cet avis, puisqu’il a posé les siennes sur l’équipe la plus effrayante de la compétition.
« Jouer contre les Brésiliens, ça donne des idées. » Zidane
Ce jour-là, les Brésiliens ont assisté à une performance exceptionnelle. Qu’ils s’estiment heureux : ils étaient au premier rang pour la voir. Zinédine Zidane foule la pelouse de Francfort, un maillot blanc teinté de bleu et de rouge sur le dos, le numéro 10 et le brassard de capitaine. La panoplie est complète : Zidane a décidé de mettre un pays à ses pieds et il va le faire. C’est inévitable. Avant la fin de la première minute de jeu, un joueur du Brésil se retrouve mystifié par le numéro 10. Un geste plein de finesse et de maîtrise, qui sera répété à l’infini ce jour-là. En cinq minutes, tout semble déjà écrit : Zidane est partout sur le terrain et permet à l’Équipe de France d’agir à sa guise. Un problème dans le placement de la défense française ? Laissez Zidane dribbler quelques joueurs et profitez-en pour régler ce problème. Besoin d’une passe décisive pour se lancer face aux buts brésiliens ? Il suffit de demander. Zidane est partout, Zidane fait tout. À 34 ans, il fait le match de sa vie. Il lance un nombre incalculable de fois un attaquant français vers les buts, crée toujours le danger sur les coups de pied arrêtés, dribble, passe, récupère des ballons… il est lancé, et impossible à arrêter.
Seul contre tous ?
A la suite du match, Pelé a déclaré : « Zidane a été le magicien du match. » Cela ne fait aucun doute, mais était-il vraiment seul ? La réponse est bien évidemment non. La composition de Raymond Domenech en 4-2-3-1 met du temps à rentrer dans le match, et c’est dans ces instants que Zidane est particulièrement précieux : il se charge de la conservation du ballon tandis que ses coéquipiers analysent les faits et gestes de leurs adversaires pour mieux les cerner. Quelques instants plus tard, le système commence à faire ses preuves, surtout dans les phases offensives. Zidane lance ses coéquipiers, un par un, à l’assaut du but adverse. Henry est hors-jeu à deux reprises en moins de cinq minutes.
La pression monte et les Brésiliens se retrouvent déséquilibrés, muets. Les deux autres hommes qui font un match hors du commun sont Makelele et Vieira, qui ne laissent pas un ballon leur échapper. Kakà et Ronaldinho ne peuvent rien faire : les deux milieux défensifs ressortent tous les ballons pour Sagnol et Abidal qui relancent Zidane pour qu’il mystifie l’équipe adverse. Il lance ensuite ses coéquipiers à l’assaut du but. Les Brésiliens en voient de toutes les couleurs, car toute l’Équipe de France est dans un grand soir, portée par son capitaine qui montre la voie. Grâce à un sombrero de Zidane sur Ronaldo suivi d’une passe de la tête, Cafù est pris par surprise par Malouda, et fait faute sur lui, offrant à la France un coup-franc bien placé. À la 57ème minute, Zidane scelle le destin de son équipe en déposant le ballon sur le pied droit de Henry, qui n’a plus qu’à cadrer. Cela fait 1-0 pour les Bleus de Zizou, et le score ne changera plus.
Ribéry : « Je pourrai dire que j’ai joué une Coupe du Monde avec Zizou. C’est mon truc à moi. Parfois, je le voyais faire des trucs, je le regardais et je souriais intérieurement. Je me disais : mais ce n’est pas vrai ! »
Ce 1er juillet 2006, le football est sorti vainqueur. Ce match restera à jamais dans les mémoires comme la plus grande performance du meilleur joueur français de l’histoire. À l’aube de sa retraite internationale qu’il prendra de la pire des manières après son match aux allures de cauchemar contre l’Italie, Zinédine Zidane a réalisé l’impossible en mettant à genoux la sélection la plus forte de la compétition. Si l’Equipe de France s’est qualifiée, c’est grâce à lui. La finale ne doit pas faire oublier au monde qu’à 34 ans, le capitaine français était à son meilleur niveau. Son adresse n’ayant pour égal que sa virtuosité, son élégance et sa vitesse balle au pied, le numéro 10 était parfait ce soir-là. Le 1er juillet 2006, Zinédine Zidane était le plus grand joueur du monde.
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