Depuis maintenant plusieurs années, Viktor Orban fait régulièrement la une de l’actualité de la politique étrangère en Europe. Le Premier ministre hongrois et chef du Fidesz est considéré comme un des leaders si ce n’est l’unique du populisme en Europe centrale et sur le continent européen dans son entièreté. À côté de la politique, Viktor Orban a une passion pour le football depuis sa jeunesse.
Footballeur alors qu’il était étudiant, le chef d’État hongrois n’hésite pas à utiliser le football à des fins politiques. Notamment en ce qui concerne la récupération politique des minorités magyarophones dans les pays frontaliers à la Hongrie. Retour sur les méthodes d’Orban pour restituer la « Grande Hongrie » à travers le football.
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Le syndrome de Trianon, un traumatisme pour le nationalisme hongrois
La fin de la Première Guerre mondiale et la défaite de la Triple Alliance entérinent la chute définitive de l’Empire d’Autriche-Hongrie. Si les Hongrois retrouvent une certaine indépendance selon les principes chers à Wilson du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le territoire du royaume historique de Hongrie se retrouve largement diminué. La Hongrie indépendante perd ainsi près de 70 % de son territoire, l’accès à la mer (Trieste jadis port du royaume de Hongrie se retrouve rattaché à l’Italie) ainsi que trois millions d’habitants, pour la plupart de langue magyare. C’est ainsi qu’un tiers de la population hongroise se retrouve dans d’autres pays nouvellement créés ou anciens comme en Tchécoslovaquie, en Roumanie ou encore en Yougoslavie qui s’appelait à l’époque royaume des Serbes-Croates-Slovènes, en Ukraine ou encore même en Autriche.
Si sur le plan démographique et territorial le traité de Trianon du 4 Juin 1920 est un énorme coup porté, sur le plan intellectuel il est aussi dramatique pour les élites hongroises. Avec ce nouveau découpage en Europe centrale, les principaux centres universitaires du pays, hormis Budapest, se retrouvent de l’autre côté des différentes frontières de la Hongrie. Cluj (Roumanie), Kosice (Tchécoslovaquie) ne font désormais plus partie du territoire hongrois suite au traité de Trianon. Celui-ci est considéré comme un véritable traumatisme pour la nation hongroise. Malgré le retour de sa pleine et entière souveraineté en 1918 celle-ci se fait au dépens d’un rétrécissement territorial.
De plus, entre 1918 et 1920, la Hongrie connaît de nombreux bouleversements qui vont à la fois affecter la vie politique et internationale du pays. Entre ces deux années, la Hongrie connaît la défaite, la chute de la monarchie des Habsbourg, le démembrement progressif de l’Empire, la proclamation de la République, avant l’arrivée du régime bolchevique. La Hongrie, alors dépendante de l’Empire d’Autriche-Hongrie, passe de puissance régionale à un petit pays enclavé au milieu de l’Europe centrale.
Avec le traumatisme de Trianon c’est tout un récit voire une martyrologie qui va traverser la Hongrie. Dès le lendemain du traité, signé le 4 juin 1920, de multiples récits circulent afin d’insister sur l’ampleur du traumatisme et l’injustice d’une situation qui est, de fait, attribuée à l’union avec l’Autriche. Par conséquent, la martyrologie hongroise exalte le patriotisme et les racines chrétiennes. Ainsi, après la Première Guerre mondiale, les Hongrois se sentent victime de l’Histoire et des décisions prises par les grandes puissances. C’est pourquoi, à l’instar du traité de Versailles pour les Allemands, le traité de Trianon est perçu dans l’imaginaire hongrois comme un véritable diktat.
Si durant la période communiste au cours de la Guerre froide, le gouvernement hongrois a éteint les tensions pour ne pas brouiller ses ententes avec les « pays frères » du bloc communiste, le retour de la Hongrie démocratique au tournant des années 1980 et 1990 va raviver la flamme de l’irrédentisme hongrois. Le premier chef du gouvernement de la Hongrie démocratique, Jozsef Antall, rappelle alors qu’il se considère comme le Premier ministre de 15 millions de Hongrois, ceux habitants à l’intérieur du territoire hongrois mais aussi ceux appartenant aux différentes minorités magyarophones présents dans les pays frontaliers. Le thème de l’irrédentisme hongrois refera aussi surface durant le règne de Ceaucescu en Roumanie alors que le dictateur roumain tentera d’imposer la langue roumaine aux populations magyares de Transylvanie.
Néanmoins, ce thème refera surface surtout lors de l’arrivée au pouvoir de Viktor Orban. Il faut dire que ce sujet passionne les milieux conservateurs et nationalistes du pays. Dès l’an 2000, durant sa première expérience à la tête de l’exécutif, Orban évoque le sujet en multipliant les gestes symboliques et les diverses déclarations au sujet des Hongrois vivant au-delà des frontières. Une de ses premières déclarations marquantes aura lieu le 28 août 2000 à l’occasion de la fête nationale de saint Étienne célébrée en grande pompe :
« Il nous faut un rêve hongrois, une Hongrie riche et forte. Une nation au cœur de l’Europe, construite par des gens fiers d’eux-mêmes et qui construisent ce pays à leur goût. Une Hongrie indépendante, libre, florissante, le pays des Hongrois, le pays de nous tous, le rêve commun des Hongrois de Hongrie et des Hongrois de l’étranger. Que l’on ressente la même chose à Kosice, en Ukraine ou en Serbie. C’est avec eux que nous rêvons d’être ensemble cette nation hongroise riche et forte, parce qu’ils font aussi partie de ce rêve de saint Étienne, et les rêves, on ne peut jamais les arrêter. »
Après une décennie de calme sur le révisionnisme des traités de paix, le thème revient à partir de 2010 quand Viktor Orban revient au pouvoir. Ce dernier décide d’essayer à tout prix d’accorder la double nationalité aux populations magyarophones sans pour autant que cette politique ait du succès. En effet, mis à part la minorité de Slovaquie, peu de Hongrois ont réussi à obtenir la double nationalité. À quoi correspond au juste le révisionnisme hongrois ? Celui-ci est construit sur l’intégrité territoriale de la Hongrie royale. Les territoires perdus à l’issue de la Première Guerre mondiale sont considérés comme des pays appartenant à la Couronne et donc, de fait, devant revenir à la Hongrie.
Le révisionnisme hongrois se dirige majoritairement vers la Roumanie et plus particulièrement vers la Transylvanie qui regroupe de nombreuses populations magyarophones. La question de la Slovaquie est aussi importante car le sud du pays comprend également de nombreux Hongrois. Depuis 1989 et la transition démocratique, le syndrome de Trianon est récupéré à la fois par les politiques à la solde du pouvoir défendant la vision de Viktor Orban. D’ailleurs, aujourd’hui, les historiens professionnels ont bien du mal à déconstruire le mythe d’une Hongrie démembrée après la signature des traités de paix.
Viktor Orban et le football, une grande histoire d’amour… et de politique
Viktor Orban n’a pas attendu d’être au pouvoir pour s’intéresser et se passionner pour le football. En effet, l’actuel Premier ministre hongrois a foulé les pelouses alors qu’il était étudiant. Plus jeune, il a même rêvé devenir footballeur professionnel et a longtemps eu pour ambition de porter le maillot de la sélection hongroise. C’est avec le MAV Elore Szekesfehervar et avec le Medosz Erdert SE que Viktor Orban jouera au football durant ses jeunes années d’étudiant, sans pourtant se faire remarquer et intégrer un club professionnel du pays.
Alors que son rêve ne s’est jamais réalisé, Viktor Orban n’a pas lâché le football mais avec cette fois-ci l’ambition de l’utiliser à des fins politiques. Ainsi, le football est devenu depuis quelques années en Hongrie un moyen de fédérer les castes d’obligés autour du leader hongrois. Viktor Orban n’a pas oublié non plus son village natal de Felcsut. Cette petite bourgade de 1800 habitants, en pleine campagne hongroise, a vu s’installer sur ses terres une académie de football flambant neuve et ultramoderne. Le club nommé Puskas Akadémia, en référence à la légende du football magyar passé par le Real Madrid, joue ses rencontres à domicile dans une enceinte contenant 3800 places et dont l’architecture permet de l’identifier très facilement.
Mais pourquoi avoir construit un tel centre de formation dans ce petit village ? Felcsut est en fait que le village natal de Viktor Orban et par la même occasion son lieu de villégiature lorsqu’il entreprend de passer quelques jours de repos hors de Budapest. L’objectif derrière la construction de cette académie du football était d’en faire en quelque sorte le « Clairefontaine hongrois » ainsi qu’un centre de formation ou une académie solide pour son club de cœur le Videoton FC.
Sur son lien avec le football et son utilisation faite à des fins politiques, Viktor Orban ne s’en est jamais vraiment caché. Lors d’une rencontre à domicile de la Puskas Akadémia il avait ainsi déclaré :
« Selon moi, le football est une étrange combinaison entre la liberté et le fait d’être un soldat. Vous devez appartenir à une équipe, mais c’est également créatif. Au fond, c’est le dilemme de toutes les sociétés modernes : être organisés et libres en même temps. Sur le terrain, j’arrive à trouver cet équilibre. En politique, c’est plus difficile ».
Un mélange entre le football et la politique qui est bien entendu un classique et qui s’est déjà vu à de multiples reprises dans l’Histoire, notamment dans des régimes dictatoriaux ou autoritaires. Pour Viktor Orban, le football serait donc un moyen de discipliner la société tout en favorisant un esprit créatif. Mais le ballon rond est aussi pour lui un moyen de fédérer sa cour et les oligarques hongrois autour de lui. À titre d’exemple, lors de la saison 2020-2021, onze des douze équipes de première division hongroise dépendaient de proches d’Orban.
Le Premier ministre hongrois n’a d’ailleurs jamais caché son œuvre pour le développement du football en Hongrie. Le football, pour Viktor Orban, permet d’éduquer la population et de faire grandir le patriotisme hongrois mais il est aussi présent pour mobiliser le passé de la nation hongroise. En donnant le nom de Ferenc Puskas à son académie de Felcsut, le Premier ministre se réapproprie la culture hongroise mais aussi l’histoire glorieuse du football magyar dans les années 1950 et 1960. Le souvenir de la Grande Hongrie footballistique doit permettre au peuple hongrois de se réunir autour d’une époque glorieuse pour le pays.
Des investissements dans le football en Hongrie qui ont pu s’accélérer à partir de 2011 lorsqu’une loi sous le nom de « système d’allègement de la fiscalité des sociétés », a permis à quelques entreprises d’obtenir des crédits d’impôt en échange du financement d’entreprises à caractère sportif ou culturel. Ainsi, grâce à la promulgation de cette loi, ce sont près de 100 milliards de forints qui sont passés dans le football hongrois. Par l’intermédiaire de ces cadeaux fiscaux, Viktor Orban encourage vivement les entreprises à soutenir sa politique autour du football hongrois. Une stratégie de la part du chef d’État visant également à élever la Hongrie à travers le renouveau de son football.
Qu’en pensent les Hongrois de toute cette machination autour du football ? Du côté de l’historienne Maria Schmidt, relativement proche de Viktor Orban, elle souligne la volonté du dirigeant d’améliorer les conditions d’entraînement et de préparation des sportifs. Elle voit surtout le fait que Viktor Orban utilise une passion qui incarne l’effort collectif ainsi qu’un domaine où la Hongrie a connu les sommets et où elle peut renouer avec la gloire.
D’un autre côté, certains intellectuels hongrois sont moins dupes. C’est le cas par exemple du journaliste du magazine HVG, Adam Feko. Représentant d’un des derniers bastions de la liberté d’expression dans son pays, le journaliste constate que Viktor Orban, le passionné de football, s’est transformé en une sorte de grand manitou du football magyar. Le Premier ministre hongrois n’aurait alors fait que récupérer un domaine délaissé par ses prédécesseurs à la tête de l’État où il y avait alors une forte demande sociétale. Cependant, Adam Feko reste étonné par la proportion prise par le football dans la politique du pays. En effet, le ballon rond est devenu le terrain de jeu du Premier ministre, des politiciens et des proches du Fidesz.
L’utilisation du football par Viktor Orban comme moyen d’affirmation de l’identité hongroise dans les territoires magyarophones d’Europe centrale
Le dernier grand épisode d’instrumentalisation du football par Viktor Orban a eu lieu au mois de novembre 2019, plus précisément le soir du 15 novembre, lors de l’inauguration de la toute nouvelle Puskas Arena, nouvelle enceinte de la sélection hongroise. Un nouvel écrin qui a coûté près de 450 millions d’euros. Un évènement majeur pour le football hongrois qui a voulu voir grand en invitant une sélection majeure, l’Uruguay, pour l’occasion.
Si la sélection hongroise s’est inclinée contre la Céleste, l’essentiel n’était pas vraiment dans le résultat ce soir-là mais plutôt sur le plan de l’image et de la politique. En effet, en cette soirée d’inauguration, la Puskas Arena a accueilli pas moins de 65 000 spectateurs. Une grande partie de ces derniers provenant d’ailleurs des régions peuplées en majorité de magyarophones des pays voisins (Roumanie, Serbie, Slovaquie, Ukraine). Outre l’apparition de certains symboles comme la couronne de saint Étienne, des jeunes chanteurs venus du sud de la Slovaquie (ex Haute-Hongrie) sont alors venus interpréter une chanson intitulée Sans toi, au fort relent patriotique. En effet, cette chanson populaire fait partie du culte de la martyrologie hongroise et évoque la souffrance des territoires perdus par le royaume de Hongrie suite au traité de Trianon.
Ces invitations de la part de la fédération hongroise sont loin d’être anodines dans la Hongrie de Viktor Orban. Depuis plusieurs années, le football est un vecteur essentiel pour mobiliser les populations hongroises à l’extérieur des frontières du pays. Orban n’a pas hésité à dépenser des dizaines de millions d’euros pour rénover des stades et surtout en construire. Les clubs hongrois des pays voisins ont alors reçu des sommes conséquentes en ce qui concerne la formation ou la construction d’infrastructures. Ainsi, plusieurs clubs ont été aidés par le financement du gouvernement de Viktor Orban. Le Backa Topola en Vojvodine serbe, le Dunajska Streda (DAC 1904) dans le sud de la Slovaquie, le Speski OSK en Transylvanie dans l’actuelle Roumanie et, dans la même zone géographique le Csikszereda FK, bénéficient de l’aide financière de l’État hongrois.
C’est alors en tout, seize millions de forints qui ont été dépensés en faveur des clubs de football magyarophones au-delà des frontières hongroises. La plupart du temps, ce sont alors des investisseurs proches du pouvoir qui n’hésitent pas à mettre leur argent dans ces clubs. Le cas le plus connu dans le football en Europe centrale reste celui du club croate du NK Osijek. Ville située au nord de la Croatie, Osijek peut compter sur un solide investisseur venu de Hongrie pour financer son club de football.
Lorinc Meszaros est un ancien plombier qui est devenu par la suite millionnaire. C’est avec ses activités dans l’immobilier que l’homme d’affaires hongrois réussit à amasser une fortune colossale, notamment grâce à de nombreuses commandes venues de l’État hongrois. Des travaux réalisés la plupart du temps pour construire des stades dont celui de la Puskas Akadémia. Grâce à ses réalisations, la valeur de sa société a été multipliée par dix pour se classer parmi les sociétés européennes les plus dynamiques du moment. Un homme de confiance du clan Orban qui a donc voulu par la suite se lancer définitivement dans le football. Cela s’est alors fait avec le club croate du NK Osijek.
Dès son arrivée dans le nord de la Croatie en janvier 2016, Lorinc Mesvaros a annoncé sa volonté de renforcer le club dans son objectif de maintien en Prva Liga alors qu’Osijek était englué dans une course pour éviter la relégation. Des investissements qui ont été plutôt fructifiant notamment pour deux membres de la fédération croate de football, Suker et Mamic. Davor Suker, légende du football croate, n’a pas hésité à montrer son enthousiasme envers ses nombreux investissements venus de Hongrie. Et ce, même malgré le calcul politique de Viktor Orban en faveur de la minorité hongroise de Croatie. La HNS (fédération croate) voit surtout que ces investissements permettent de combler le peu de dépenses allouée dans le sport par l’État croate en général.
Un autre homme ravi par les investissements réalisés par l’État hongrois ces dernières années, le président de Csikszereda en Transylvanie (Roumanie). C’est d’ailleurs avec ce petit club roumain que Viktor Orban va débuter ses campagnes d’investissements dans le football des minorités hongroises en Europe centrale. Zoltan Szondy, président de Csikszereda, avait sollicité lui-même le Premier ministre hongrois en lui adressant une lettre dans l’objectif d’établir une académie de football dans la ville. Un message qui a été bien entendu par Viktor Orban puisque cinq ans plus tard, la nouvelle académie de football de Csikszereda voit bien le jour.
Zoltan Szondy expliquera la construction d’une telle infrastructure par un établissement de relations amicales entre la Hongrie et la Transylvanie. L’académie a été financée par le département de la Police nationale hongroise à travers un fonds baptisé la Behtlen Gabor Fund. Ce même fonds mystérieux allant vers la fédération hongroise de football et qui n’hésite pas à aider les populations hongroises en minorité dans les pays frontaliers.
Autre région stratégique pour les financements de l’État hongrois dans le football, le sud de la Slovaquie. Jadis appelée Haute-Hongrie, la Slovaquie contient une importante minorité hongroise dans le sud du pays. L’homme d’affaires hongrois Oszkar Vilagi a ainsi acheté le club du FC DAC en 2014, porte-étendard du football de la minorité magyarophone de Slovaquie. Un investissement à hauteur de 2,4 milliards de forints réalisé par le gouvernement hongrois.
Une somme d’argent qui n’est pas anodine puisque le FC DAC entretient une grande rivalité avec le Slovan Bratislava. Le plus grand club slovaque, symbolisant la culture nationale, est considéré comme le principal rival du DAC 1904. Des derbys qui sont souvent le lieu de tensions entre les supporters des deux clubs surtout après que Bratislava ait interdit, via une loi, toutes apparitions de symboles politiques en dehors de ceux évoquant la culture slovaque. Une mesure qui visait à empêcher les ultras du DAC d’entonner l’hymne hongrois et de brandir des drapeaux de la Hongrie… mais aussi l’hymne du club qui n’est autre que le fameux chant patriotique hongrois Sans toi.
Malgré ces stratégies politico-économiques, le football hongrois ne parvient pas encore à retrouver sa gloire d’antan. Que cela soient les clubs ou la sélection, la Hongrie du football actuelle est encore bien loin des sommets qu’elle a connu entre les années 1950 et 1960. Pour ce qui est du révisionnisme des frontières, si sur le plan politique un changement s’annonce compliqué, voire impossible, les investissements dans les clubs issus des régions avec une forte présence des minorités magyarophones représentent en quelque sorte un moyen de faire renaître indirectement le regretté royaume de Hongrie.
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Sources :
Ouvrages spécialisés sur l’Histoire et la politique de la Hongrie :
- HOREL Catherine, Histoire de la nation hongroise, Des premiers Magyars à Viktor Orban, Tallandier, 2021.
- LÉOTARD Corentin, La Hongrie sous Orban, Plein Jour Proche Europe, 2022.
- POINSSOT Amélie, Dans la tête de Viktor Orban, Solin/Actes Sud, 2019.
Articles spécialisés :
- F. Damien, « Le renouveau du NK Osijek, cas désespéré du football croate », Footballski, 23 août 2016.
- GAUTIER Antoine, « Quand les minorités hongroises conjurent Trianon sur les terrains de foot », Le Courrier d’Europe centrale, 8 juin 2018.
- LE PAVOUS Joël, « Foot et oligarchie : Orban, baron du foot en Hongrie », Wuxx Luxembourg, 17 juin 2021.
- OROSZI Babett, « The Orban government spent billions on Hungarian football clubs in Serbia, Romania and Slovakia », Atkztszo, 11 décembre 2018.
Crédits photos : Icon Sport