Décédé en mai dernier à seulement 49 ans, Christophe Revault laisse un grand vide et le souvenir d’un gardien explosif et spectaculaire. Icône du HAC et du Téfécé, il a également porté le maillot du PSG et de Rennes. Et partout, sa personnalité aura fait l’unanimité. Retour sur la carrière d’un très grand gardien du championnat de France.
« Simplicité », « compétiteur », « gentillesse », « bosseur », « sensibilité », « humilité », les qualificatifs n’ont pas manqué de la part de ses anciens entraîneurs et coéquipiers pour évoquer Christophe Revault après l’annonce de son décès. Joueur professionnel pendant plus de vingt ans, le parisien est reconnu par ses pairs pour avoir été un formidable gardien mais également une personne attachante au grand cœur. Peut-être son plus beau trophée.
Originaire de la capitale où il naît en 1972, Christophe débarque en Normandie à l’âge de 16 ans pour intégrer la Cavée verte, le centre de formation du club doyen de l’hexagone après avoir conquis un an plus tôt les dirigeants havrais lors d’un tournoi qu’il dispute avec son équipe d’Alfortville. Rapidement, Christophe se révèle avec les jeunes du club et gagne aux tirs au but contre le PSG de Nouma et Llacer l’unique coupe Gambardella remportée par le club haut-normand. Pierre Mankowski, entraîneur du HAC entre 1988 et 1993, évoque ce succès dans So Foot : « J’ai aussi le souvenir de la coupe Gambardella gagnée par le club en 1989, Christophe faisait déjà partie des cadres de l’équipe. Quand j’étais allé voir la finale, j’avais noté que nous avions un gardien très solide et fort. » Cette même année, il devient la doublure d’Alain Casanova et dispute ses trois premiers matchs professionnels en deuxième division.
L’ancien entraîneur toulousain se souvient pour La Dépêche.fr : « Un grand échalas avec des cheveux très longs que j’ai vu débarquer au Havre en 1989. Il avait 17 ans et devait être ma doublure. Ce qui me frappait chez lui, c’est sa volonté dans le travail, son désir de progresser. Il passait des heures supplémentaires à travailler avec les attaquants. » Après Casanova, « Tophe » devient le numéro deux de Fabien Piveteau. Dans l’ombre, il continue d’apprendre le métier et de parfaire ses gammes. Sa première apparition en première division intervient contre le PSG au Parc lors de la saison 1992/93. Pour So Foot, Fabien Piveteau se rappelle : « Avant d’aller jouer au Parc des Princes, je me bloque le dos. Là, je lui dis : « Christophe, prépare-toi parce que là, je suis blessé. » Il ne me croyait pas et pensait que je lui racontais des conneries. Mais quand je lui ai confirmé le truc la veille du match, je l’ai senti un peu plus tendu. Mais il avait fait une grosse prestation : je me souviens que L’Équipe lui avait mis 9 sur 10. » Malgré cette bonne performance, Paris finit néanmoins par s’imposer 1-0 grâce à Ricardo. Revault doit encore attendre la saison 1994/95 pour enfin endosser le costume de titulaire.
Âgé de 22 ans, le grand gaillard à la chevelure blonde multiplie les parades reflexes et les arrêts spectaculaires notamment sur sa ligne où il excelle au sein d’un club programmé pour jouer le maintien. Son modèle ? Un certain Pascal Olmeta comme il le clame plus tard : « Jeune, j’achetais les mêmes tenues que lui, je me coiffais pareil. » Ses prestations sont saluées par la critique et il reçoit sa première Étoile d’or des gardiens de France Football à l’issue de la saison. Si le Havre ne se classe qu’à la 12e position, le maintien est largement assuré. Mission accomplie également l’année suivante avec une 13e place et un ticket pour la prochaine saison de D1 en poche. France Football lui octroie une seconde Étoile d’or des gardiens consécutive.
Futur vainqueur du championnat du Monde U17 2001 et de la Champion’s League 2005, Florent Sinama-Pongolle s’enthousiasme dans So Foot : « Quand je commence à m’entraîner au HAC, Christophe Revault est déjà un emblème du club. Je suis au centre de formation et je servais en tant que ramasseur de balle pour les matchs des pros. L’endroit où il fallait être, c’était derrière les buts, car on était le plus proche des joueurs. Et Revault, c’était un peu celui qui nous faisait tous vibrer parce qu’il dégageait quelque chose d’intense dans ses cages. C’était l’un des premiers gardiens à fêter ses arrêts dans ma mémoire, ça fait partie de la mystique du personnage. C’était aussi Jules-Deschaseaux, une ambiance extraordinaire quand tu te tournais vers le kop. C’était la belle époque avec Vikash, Djibril Diawara … » Il ajoute : « Je me souviens de cette époque face au PSG où Diawara fait un match extraordinaire contre George Weah et où il est soutenu par Christophe. Il avait une assurance avec sa grosse voix, un charisme vraiment spécial. » Régulièrement dans les compilations des plus arrêts du championnat, « Tophe » réalise une dernière saison avec son club formateur et assure une nouvelle fois le maintien avec une 14e place au classement 1996/97. Après trois ans, le Havre est devenu trop petit pour son gardien. Valeur sûre du championnat comme le confirme son ancien coéquipier Alain Caveglia à Ouest France : « Sur sa ligne c’était un phénomène, avec une ampleur… Je l’ai vu faire des trucs incroyables. », il est sollicité par plusieurs clubs et choisit naturellement de rejoindre le Paris Saint-Germain à l’été 1997.
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Échec à Paris et rebond à Rennes
Dans la capitale, il doit succéder à un Bernard Lama en partance pour West Ham après un glorieux passage de cinq saisons. À 25 ans, Revault représente l’avenir à son poste et l’Équipe de France n’est plus très loin pour celui qui a déjà joué à deux reprises avec les A’. Ce transfert à Paris est également un choix affectif : son père était stadier au Parc des Princes quelques années auparavant et Christophe allait régulièrement voir les matchs des Franciliens. Pourtant, l’idylle va tourner court. Auteur de quelques bévues en championnat, l’ex-hacman réalise une performance catastrophique en Ligue des Champions contre le Bayern Munich.
Il se souvient : « J’étais un jeune gardien à l’époque, je m’étais peut-être mis une pression trop importante pour cette rencontre. Sur le premier ballon que je touche, je prends un but derrière. Et ensuite, ça s’est enchaîné … » et ajoute : « Je ne m’étais pas bien rendu compte de la tâche qui m’attendait. J’avais 25 ans. Au Havre, j’étais Dieu : je tirais un 6 m, on disait que j’avais arrêté un penalty ! Je croyais que c’était comme ça partout. Tout est parti de mon match à Munich. Je n’ai pas pu m’en remettre. Après, je n’ai pas su faire face. J’ai perdu les pédales. C’est là que je me suis aperçu que je n’étais peut-être pas taillé pour un grand club. » Ancien gardien du PSG et de l’Équipe de France, Joël Bats déclare dans So Foot : « Les gens le voyaient sous cet aspect-là, celui du type indestructible et fort. Mais intérieurement, il y avait une vraie sensibilité. C’est probablement ce qui l’a empêché de ressortir ce qu’il était capable de réaliser au Havre, où il était sollicité très régulièrement et devait réaliser beaucoup d’arrêts avec un talent fou. À Paris, il y a deux ou trois arrêts à faire et il ne faut pas les manquer, car cela peut aller très vite. Je garde aussi en tête que Christophe a eu le cran pour succéder à Bernard Lama, il a osé le faire. »
Pour So Foot, son ancien coéquipier Édouard Cissé relativise : « Ce n’était pas le maillon faible, c’est faux de dire ça. C’est aussi pour cela que ça n’a pas fonctionné à Paris : même si tu as une bonne ambiance, les attentes sont totalement différentes. Tu rentres dans le bain du haut niveau, ça signifie qu’on te critique sur ce que tu fais mal, mais on ne te dit rien sur ce que tu fais bien. Paris ou Marseille, c’est un climat spécial où on peut te torpiller quand tu n’es pas bon. Et si tu n’es pas préparé à ça, c’est très violent. Il n’y a pas de juste milieu. » Tout le reste de la saison, il traîne comme un boulet ce match de Munich. D’autant que les médias et l’opinion publique s’en donnent à cœur joie. Moqué par les Guignols de l’info, il perd sa crédibilité et est même remplacé par Vincent Fernandez en cours d’année.
Écarté par Aimé Jacquet pour la coupe du Monde 98, Christophe accepte la proposition de son coéquipier parisien Paul Le Guen, fraîchement retraité et reconverti entraîneur à Rennes. Un club moins médiatisé que le PSG. En Bretagne, il retrouve le sourire, regagne en confiance et change radicalement de style capillaire à la suite d’un pari effectué le soir de la finale de la coupe du Monde 98. Au stade de la route de Lorient, l’équipe rennaise s’installe un temps sur le podium avant de se relâcher et de glisser à la 5e position. Sa seconde saison est marquée par une grave blessure au genou (rupture des ligaments croisés) contractée contre Lyon qui le laisse six mois sur le flanc. Au mercato estival de 2000, Toulouse lui propose de rejoindre les bords de la Garonne. Après deux ans en Bretagne, il file en Occitanie.
Toulouse, pour le pire et le meilleur
Promu en D1 après avoir connu une relégation l’année précédente, Toulouse investit massivement pour se stabiliser parmi l’élite et retrouver le faste des années 80 quand le Téfécé de Beto Márcico éliminait le Napoli de Diego Maradona en coupe de l’UEFA. Malgré la réussite de la nouvelle recrue, le Colombien Víctor Bonilla, auteur de quinze buts, Toulouse rechute et subit une nouvelle descente en D2. Mais épinglé par la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le club qui accuse un déficit de soixante-dix millions de francs descend encore d’un étage dans la hiérarchie nationale. À l’été 2001, le TFC repart donc en National avec à sa tête Olivier Sadran.
Si la majorité des joueurs ont préféré quitter le navire, « Tophe » préfère rester avec Stéphane Lièvre et William Prunier pour encadrer les jeunes Pitchouns issus du centre de formation toulousain comme Aubey, Audard, Cardy, T. Giresse ou Taïder. Le coach Erick Mombaerts raconte à La Dépêche.fr : « Lors du premier match à Boulogne-sur-Mer, on avait traversé la France en bus pour loger dans un hôtel Formule 1. Pour un gars qui avait connu la Ligue des Champions avec le PSG, vous imaginez le décalage. » Obligée de jouer ses matchs à domicile au stade des Sept Deniers à la suite de la catastrophe de l’usine AZF qui ruine une partie de la ville et la pelouse du Stadium, l’équipe a dû mal à trouver ses marques sur la pelouse du Stade Toulousain. Mais la jeune formation toulousaine trouve finalement ses marques, engrange les succès et remonte la pente. Les Violets occupent même la première place à dix-neuf reprises avant de chuter jusqu’à la quatrième position, synonyme quand même de montée en L2.
Sur leur lancée, les Pitchouns continuent de truster les premières places du classement. L’équipe livre un duel avec Le Mans pour la promotion en L1. Toujours encadrés par des joueurs expérimentés comme Anthony Bancarel, de retour au club en 2001 après un premier passage entre 1989 et 1994, les jeunes remplissent le Stadium qui affiche une affluence moyenne de 10 000 spectateurs. Avec vingt réalisations et le titre de meilleur buteur, Cédric Fauré est l’un des artisans de la très bonne saison du Téfécé. De son côté, Christophe Revault récolte celui du meilleur gardien de L2. En seulement deux saisons, Toulouse a réussi à récupérer son siège de pensionnaire de Ligue 1. « Il a montré son attachement et sa fidélité au club. » déclare son ancien coéquipier à Rennes et au TFC, Dominique Arribagé. De retour parmi l’élite, Toulouse poursuit l’aventure avec l’ossature de la formation présente en National.
Relégables une grande partie de la saison, les joueurs de Mombaerts réussissent néanmoins à décrocher le maintien contre Marseille lors de l’avant-dernière journée de l’édition 2003/04 grâce aux buts des Brésiliens Eduardo et du regretté Fernandão, arrivé en prêt en provenance de … Marseille. Maintenu, Toulouse se renforce à l’aube de la saison 2004/05 avec les arrivées de Dominique Arribagé, Daniel Moreira ou Stéphane Dalmat prêté par l’Inter Milan. L’équipe débute parfaitement le championnat et occupe même la place de leader après la cinquième journée. Le beau jeu et l’efficacité enflamment le Stadium, les supporters rêvent d’Europe. D’autant que Toulouse est toujours dans le haut du classement à l’approche du money time. Mais malgré les onze buts de Moreira, l’équipe s’effrite et perd les huit derniers matchs condamnant les espoirs continentaux. Finalement onzième, l’essentiel est atteint avec un maintien acquis aisément.
Ambitieux, Toulouse sort encore un mercato conséquent avec les signatures de Laurent Batlles, Bryan Bergougnoux, Fodé Mansaré, Jérémy Mathieu et Francileudo Santos. Mais comme cinq ans auparavant, les investissements consentis ne sont pas un gage de réussite. La mayonnaise ne prend pas. Très irrégulier, Toulouse demeure scotché à proximité de la zone rouge et se fait peur jusque dans les derniers instants de la saison. En février 2006, Christophe se blesse contre Nantes et doit laisser sa place pour la première fois depuis son arrivée. Lors des trois derniers mois de compétition, ils ne gagnent qu’une seule rencontre pour quatre nuls et cinq défaites. Vainqueur de Metz, l’équipe prend une option sur le maintien grâce à leur avance sur le premier relégable.
Sauvés, les dirigeants toulousains décident de nommer Elie Baup à la place de Erick Mombaerts pour la saison à venir. L’ancien gardien de Muret préfère Nicolas Douchez pour le poste de numéro 1. Après une aventure humaine et sportive extraordinaire, Revault retourne à Rennes lors du mercato estival 2006. « À Toulouse, il a montré tout son cœur : accepter de descendre en National alors que tu as le niveau et les offres pour l’élite, pas beaucoup de joueurs professionnels seraient capables de le faire. » précise Édouard Cissé. Les supporters toulousains ne l’ont pas oublié quand en 2017 pour les 80 ans du club, il est élu dans l’équipe de légende devant Fabien Barthez et Dominique Bergeroo. Une belle reconnaissance.
Retour aux sources
Après un an à Rennes où il est la doublure de Simon Pouplin, « Tophe » décide de revenir dans son club formateur. De retour à Deschaseaux, il retrouve son poste de numéro 1 et son statut de légende du club Ciel & Marine. Nicolas Gilet, son coéquipier de 2007 et 2010, explique dans So Foot : « Avec Jérémy Hénin, il faisait partie des mecs qui revenaient chez eux en 2007. Pour nous, les recrues, c’était un point d’appui inestimable : Christophe nous faisait gagner énormément de temps dans notre intégration, il était hyper accueillant et il avait ce professionnalisme qui le mettait dans la catégorie des références. »
Comme avec Toulouse, Christophe encadre les jeunes pousses havraises dont le centre de formation a produit des joueurs tels que Ibrahim Ba, Jean-Alain Boumsoung, Souleymane Diawara, Vikash Dhorasso, Lassana Diarra, Guillaume Hoarau, Steve Mandanda, Benjamin et Ferland Mendy … Vétéran de l’effectif du haut de ses 35 ans, il retrouve néanmoins une seconde jeunesse à la porte océane. En embuscade, le HAC prend le pouvoir à la mi-saison pour ne plus lâcher jusqu’au titre de champion de Ligue 2 avec en prime la meilleure attaque et la meilleure défense. Guillaume Hoarau est la révélation de la saison avec 28 buts et Revault, à nouveau élu meilleur gardien de l’année, montre qu’il en a encore sous la semelle. Lors du dernier match de la saison contre Bastia, une victoire 6-0, il est porté en triomphe par Jamel Aït Ben Idir, Amadou Alassane, Kévin Anin, Jérémy Hénin, Jean-Michel Lesage et Olivier Davidas. Les autres artisans de cette superbe montée.
La saison 2008/09 est beaucoup plus délicate pour le promu et son capitaine emblématique. Jamais dans le coup, le HAC traverse cette édition de L1 comme un fantôme malgré quelques renforts d’expérience comme Nicolas Dieuze. Dernier en décembre après avoir concédé quatre défaites en cinq matchs, l’artisan de la montée en L1 Jean-Marc Nobilo change de casquette pour endosser le costume de manager sportif et laisse le banc à Frédéric Hantz. L’ancien coach du Mans et de Sochaux ne trouve pas plus la solution. Le Havre continue son chemin de croix vers la Ligue 2 en accumulant les défaites (26 au total) et les buts encaissés (67). Revault est même écarté par l’entraîneur ruthénois. Ne voulant pas rester sur cet échec, l’emblématique gardien du HAC décide de rester une dernière saison pour accompagner la nouvelle génération de gardiens du club : Johny Placide, Mike Vanhamel et Zacharie Boucher. Toujours de bons conseils, il dispute six matchs dont son dernier en professionnel contre Sedan le 14 mai 2010. À cinq minutes de la fin, « Tophe » cède sa place et reçoit une vibrante standing ovation de la part d’un Jules Deschaseaux reconnaissant et ému. « Au HAC, il était aimé de tout le monde, il faisait l’unanimité. » admet Jamel Aït Ben Idir, son coéquipier entre 2007 et 2010. Après plus de 530 matchs au compteur dont 218 sous les couleurs Ciel & Marine, Revault peut raccrocher avec la satisfaction du devoir accompli.
Une après carrière, toujours au HAC
À l’issue de sa carrière, Christophe reste fidèle au Havre et débute sa reconversion en tant que superviseur du club. En parallèle, il reprend ses études dans le domaine de la gestion et de l’organisation sportive. Quand en novembre 2012, Jean-Pierre Louvel décide de limoger Cédric Daury à la suite des mauvais résultats de l’équipe, Revault joue les pompiers de service et assure l’intérim avec Abasse Ba, Johann Louvel et Joël Beaujouan. Très vite, il redonne confiance au groupe et décroche six victoires en sept matchs pour une défaite. En dépit de son bilan positif, il passe la main à Erick Mombaerts son ancien coach à Toulouse.
En 2015, Vincent Volpe succède à Jean-Pierre Louvel à la tête du club doyen. Ambitieux, l’entrepreneur texan veut faire remonter et stabiliser le club en L1. Déçu des résultats obtenus par Thierry Goudet, Volpe nomme Revault comme intérimaire jusqu’à la nomination de l’Américain Bob Bradley. Encore une fois, son bilan est encourageant avec quatre victoires et un nul. L’équipe passe de la 15e à la 4e place sous sa direction. D’ailleurs, cette saison le HAC manque la montée à la différence de but. Tour à tour : conseiller de Louvel, directeur sportif ou membre de la cellule de recrutement, Revault est toujours dans l’organigramme. Il est le garant des valeurs du club haut-normand. Quand une jeune pousse du centre de formation signe pro, Christophe pose avec lors de l’officialisation.
Puis, le jeudi 6 mai 2021, le Courrier Cauchois publie la terrible nouvelle : Christophe Revault est mort. Retrouvé dans son appartement de Octeville-sur-Mer, il s’avère que l’ancien portier est décédé d’une péritonite. Âgé de 49 ans, « Tophe » nous a quitté trop vite. Ses anciens coéquipiers et clubs lui ont rendu un vibrant hommage à l’occasion des matchs suivant son décès. Le président toulousain annonce que le virage ouest du Stadium portera désormais son nom. Les supporters havrais et toulousains lui réservent également un hommage sincère et appuyé. Souvenons nous de ses brillants arrêts, de sa bonne humeur et de sa simplicité qui en ont fait l’un des gardiens français les plus appréciés de ses dernières années.
Sources :
- N’oublions jamais Christophe Revault ; de Matthieu Pécot pour So Foot
- « J’espère que vous allez lui rendre un bel hommage parce qu’il le mérite vraiment » ; de Antoine Donnarieix pour So Foot
- Revault : « ce match à Munich, le pire de ma carrière. » ; de Antoine Donnarieix pour So Foot
- Christophe Revault, l’ange-gardien du Toulouse Football Club ; La Dépêche.fr
- Décès de Christophe Revault : « Il laisse un vide immense », les Havrais sous le choc ; Ouest France
- Christophe Revault, Hall of Fame ; hac-foot.com
Crédits photos : Icon Sport