Voilà une nouvelle preuve que le football est bien plus qu’un simple sport. Facteur d’émancipation pour certains, moyen d’expression pour d’autres, Gaël Angoula s’est quant à lui servi du ballon rond pour donner un nouvel élan à sa vie. De délinquant à arbitre de football professionnel, retour sur l’incroyable métamorphose du natif du Havre.
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En 1982, au Havre, naît un jeune garçon répondant au nom de Gaël Angoula. Ses parents ne le savent pas encore mais ils viennent de donner naissance à un des personnages les plus marquants du championnat français.
C’est dans le quartier réputé difficile de Chicago que grandit le garçon d’origine camerounaise. Sans pour autant vivre dans le luxe, le jeune enfant manque de rien. Pouvant compter sur l’appui de leur père, régisseur pour la commune du Havre et de leur mère, comptable pour un supermarché faisant tout pour les chérir, Gael et son frère Aldo peuvent profiter de leur enfance sereinement.
« Mes deux parents travaillaient et nous éloignaient de tous les soucis du quotidien. J’ai vécu comme un petit garçon normal, j’allais à l’école avec des affaires propres, avec mon petit cartable et toutes les fournitures de rentrée. »
Dès leur plus jeune âge, les deux frères apprécient aller taper la balle en bas de leur HLM. Mais là où s’épanouit le plus Gaël, c’est à la boxe thaï. Véritable passionné de ce sport, le jeune garçon s’entraîne sans relâche et pour rien au monde ne déserte une séance. Brillant dans la discipline, le havrais enchaîne les combats victorieux tout au long de son enfance et jusqu’au début de son adolescence.
A seize ans, un premier gros coup dur intervient dans la vie de Gaël. Suite à de nombreuses blessures à répétition au tibia, le jeune ado doit arrêter sa passion. Ses rêves brisés, Gaël Angoula se réfugie alors dans la délinquance.
Quand adolescence rime avec délinquance
Priorité dans l’éducation transmise par ses parents, le bilan de Gaël à l’école est mitigé. Si les résultats ramenés à la maison par le jeune homme sont plutôt bons, c’est davantage son comportement qui laisse à désirer. En classe, Gaël n’est clairement pas l’élève le plus investi. Et le constat n’est guère mieux dans la cours de récréation. Bagarreur, le garçon n’hésite pas à faire usage de ses techniques de boxeur sur ses camarades.
« J’avais des facilités, surtout au niveau de la mémoire auditive. Mais bon, je me mettais souvent au fond de la classe et soit je faisais le pitre, soit je ne faisais rien. Après, je ne voulais pas non plus lâcher, parce que je savais que c’était important pour mes parents. »
Adolescent, Gaël Angoula commence ses premières grosses bêtises. Facilement influençable, le gamin se laisse alors embarquer dans de nombreux problèmes tombant ainsi dans le cercle vicieux de la délinquance.
« À cette époque, il m’en fallait peu pour dériver. Je viens d’un environnement – habitant dans un HLM – où les tentations étaient décuplées. (…) J’ai déjà participé à des vols de jantes chez les concessionnaires ou chez les particuliers. Après, c’est monté crescendo. Même si je n’étais pas adepte de ça, tu te retrouves dans des équipes qui volent des voitures et ainsi de suite… »
En 2003, suites à divers faits de moyenne délinquance, le fan de boxe thaï se voit même être incarcéré pour un an. C’est d’ailleurs là-bas que le jeune adolescent passera ses épreuves du baccalauréat de français.
Le football comme moyen d’évasion
Après un an d’incarcération, Gaël Angoula ressort grandit de sa mauvaise expérience. Souhaitant donner un nouvel élan à sa vie, il peut alors compter sur le soutien des éducateurs de son quartier.
Ces derniers ont profité du séjour pénitencier du jeune homme pour démarcher Jacky Collinet, dirigeant du club de Bois-Guillaume évoluant en CFA. Persuadé de la bonté du « nouveau Gaël », l’homme décide alors de lui proposer un emploi jeune. Sans hésitation, le natif du Havre accepte le contrat dans la foulée.
Désormais adulte, c’est donc grâce au football et à la solidarité de ses acteurs que Gaël va enfin pouvoir s’émanciper et redonner un sens à sa vie. Aux côtés de Jacky Collinet, son ange gardien, Angoula réalise alors diverses tâches pour le club de Bois-Guillaume, tout en s’entraînant durement en parallèle.
« C’est Jacky Collinet qui m’a aidé à me sortir du milieu carcéral, puisqu’il m’a fait une promesse d’embauche au club de Bois-Guillaume et c’est un peu là que tout a commencé. Le club venait de monter en CFA, et moi, je me demandais ce que je foutais là. La première année, j’ai participé aux entraînements pour faire une remise à niveau, voire une mise à niveau tout court. Comme je ne jouais pas, mon quotidien était rythmé par la vie du club. J’arrivais là-bas dès 9h du matin et je repartais le soir vers 18h. Je m’occupais des licences des jeunes, je gérais les appels du secrétariat, je faisais de l’intendance, je traçais les lignes, j’entraînais les gamins le mercredi, etc. Ça m’a changé de retrouver une vie normale, tu dors sur tes deux oreilles, tu gagnes ta vie honnêtement. »
Serein, stable et épanoui, Gael Angoula profite enfin pleinement de sa vie. Et sa bonne humeur se ressent également sur le terrain. Peu à peu, le latéral droit gagne sa place au sein de l’équipe de Bois-Guillaume à tel point d’en devenir un titulaire régulier.
Si le jeune homme n’est pas forcément le plus talentueux de tous, il s’appuie toutefois sur son passé douloureux pour en faire une force. Rugueux, le jeune homme fait preuve d’une détermination et d’une combativité rude à toute épreuve. Même constat à l’entraînement, où le défenseur ne rechigne devant aucun effort. « Je n’ai jamais été un phénomène. J’ai compensé mes lacunes techniques par l’envie. » a-t-il déclaré lors d’une interview accordée au journal La Croix.
Un test à l’AJ Auxerre comme déclic
Désormais pleinement installé dans l’effectif de Bois-Guillaume, Angoula impressionne en CFA. A tel point que les performances du défenseur attirent l’attention de l’AJ Auxerre. Le club de Ligue 1 décide alors de prendre à l’essai le latéral pour quelques jours.
Malgré de bonnes prestations lors de cet essai, Gaël Angoula n’est finalement pas retenu. Pour cause, le défenseur de Bois-Guillaume a écopé d’une suspension de dix-huit matchs pour avoir cassé la jambe d’un joueur du Red Star, ce qui refroidit complètement les dirigeants auxerrois.
Malgré l’échec final, cet essai marque un véritable déclic pour le joueur de CFA. Désormais conscient de n’être plus très loin du très haut niveau, c’est avec le plein de confiance et d’ambitions que le latéral retourne dans son club d’origine.
« L’essai n’a pas été concluant, sûrement à cause de ma suspension. Mais, je ne me suis pas senti ridicule. C’est là que je me suis dit que le plus haut niveau était possible. ».
Après trois saisons au FUSC Bois-Guillaume, Angoula rejoint l’USL Dunkerque. Dans le Nord, le jeune homme s’amuse et enchaîne les bonnes prestations. S’affirmant ainsi comme un joueur clé de CFA.
Au terme d’une saison réussie, le défenseur attise les convoitises de plusieurs clubs de National. Et c’est finalement au Pacy-sur-Eure VEF que le jeune homme s’engage en 2008. Franchir le palier CFA-National est souvent très difficile pour de nombreux joueurs… mais pas pour Gaël Angoula. En l’espace de quelques semaines, le défenseur s’affirme comme un homme clé de la formation pacéenne et montre qu’il peut encore viser plus haut.
Gaël Angoula et la Corse, le début d’une grande histoire d’amour
Les excellentes prestations du défenseur n’échappent pas aux yeux des recruteurs des clubs de National. Et en 2010, Gaël signe alors au SC Bastia, jouant le haut de tableau de National. Dès son arrivée en Corse, le défenseur au caractère bien trempé devient le chouchou de Furiani. De par sa combativité, il devient rapidement un symbole de la ferveur des supporters et de l’équipe corse.
Entre 2010 et 2012, porté par un grand Angoula, le SC Bastia réalise l’exploit d’enchaîner deux montées consécutives jusqu’à atteindre la Ligue 1. Ainsi, avec Bastia, Gaël Angoula découvre l’élite pour la première fois lors de la saison 2012/2013. Lors du premier match de la saison face à Sochaux, l’homme désormais âgé de trente ans est aligné titulaire sur le côté droit de la défense bastiaise.
Aux côtés de joueurs talentueux comme Rothen, Modeste ou Thauvin, Angoula réalise une bonne saison en Ligue 1. Il permet notamment au SC Bastia d’obtenir une très belle douzième place en fin de saison. Mais si les performances sportives de l’équipe corse font parler, ce sont surtout les coups de chaud du défenseur qui vont agiter la toile. Au fil de la saison, la côte de popularité d’Angoula grimpe en flèche. La raison : des tacles plus que limite et une propension a être impliqué dans des échauffourées.
Bastia – Ajaccio : le dérapage d’Angoula lors du derby corse
Le premier gros dérapage de Gaël Angoula dans la saison intervient à la neuvième journée. Le match oppose alors le SC Bastia à l’AC Ajaccio. Comme attendu, le derby corse est chaud. Tout au long du match, les joueurs se cherchent. Et à la 80ème minute, tout explose. A la suite d’une faute d’Angoula sur Cavalli, l’attaquant ajaccien se fait justice lui même, embarquant le défenseur bastiais au sol avec lui. En un rien de temps, les deux adversaires se relèvent et se mettent tête à tête provoquant de multiples échauffourées entre Bastiais et Ajacciens.
Une fois le calme a peu près revenu sur la pelouse, l’arbitre de la rencontre, monsieur Duhamel sanctionne les deux joueurs d’un rouge. Problème, les supporters eux ne se calment pas. Et deviennent même de plus en plus virulents. Après des jets de projectiles et de fumigènes sur la pelouse, l’arbitre est alors contraint d’arrêter le match quelques instants.
Angoula vs Zlatan : duel électrique
La principale raison de la célébrité de Gaël Angoula est très certainement lié à sa dispute avec Zlatan Ibrahimovic lors du Bastia-PSG du 22 septembre 2012.
Alors que l’attaquant suédois provoque comme à son habitude, le Parisien fait face cette fois-ci à un sérieux adversaire. Devant « Ibra », Angoula tient tête et réagit lui aussi par la provocation. S’ensuit alors un long échange musclé entre les deux hommes qui fera le tour des réseaux sociaux à la fin du match.
Interrogé par les journalistes après son altercation, le bastiais s’expliquera sur son attitude : « Alors que le ballon partait en six mètres, il m’avait fait un croche-pied. Et il m’avait ensuite fait des grimaces, des trucs de gamins. Après, il y a eu l’altercation entre Yatabaré et Verratti et on s’est retrouvés avec Ibrahimovic. (…) Moi je ne fais pas de différences entre les gens quel qu’ils soient et quelque soient leur palmarès, leur taille ou leur poids ».
Une première saison réussie en Ligue 1
Au terme de sa première saison en Ligue 1, craint et respecté par ses adversaires, Gaël Angoula entre dans l’histoire du championnat français. Aujourd’hui encore, ses différents dérapages sont encore présents dans l’esprit des suiveurs de la Ligue 1.
En fin de saison, désirant obtenir davantage de temps de jeu et relever un nouveau challenge, Gaël Angoula rejoint le SCO d’Angers évoluant alors en Ligue 2. En quête d’une nouvelle montée, le défenseur parvient à sa mission dès sa première saison avec le club de l’Anjou.
Après trois bonnes saisons passées à Angers, dont deux en Ligue 1, c’est finalement au Nîmes Olympique que décide de s’engager le natif du Havre pour terminer sa carrière à la fin de la saison 2015-2016.
Nîmes, une rencontre inattendue et bouleversante
Nous sommes donc en 2016 lorsque l’ancien Bastiais renforce les rangs nîmois. Expérimenté, il vient apporter sa combativité, valeur chère au public des Costières. Le défenseur ne le sait pas encore, mais en signant dans le club des crocos, Angoula entame un nouveau tournant dans sa vie.
Gaël Angoula sous les couleurs du Nîmes Olympique
Dans le club gardois, le défenseur fait une rencontre inattendue – celle de Nicolas Rainville, un arbitre français venu se préparer physiquement au sein des structures du Nîmes Olympique. En discutant fréquemment ensemble, une relation se crée entre les deux hommes. Avec son nouvel ami, tous les lundi, le Nîmois prend l’habitude de débriefer les matchs sur lesquels Nicolas Rainville officie pendant le week-end.
Aussi fou que cela puisse paraître, Gaël Angoula développe alors une passion extrême pour l’arbitrage à tel point qu’il décide de rompre son contrat avant même la fin de la saison afin d’entamer sa reconversion en tant qu’arbitre.
« Jusqu’à ma dernière année comme joueur à Nîmes, je ne m’étais jamais penché sur l’arbitrage. Ma rencontre avec Nicolas Rainville, arbitre licencié au club, a déclenché mon intérêt pour ce rôle. En salle de musculation, alors qu’il se préparait à l’écart, j’ai commencé à discuter avec lui. Je ne savais pas que les arbitres étaient notés, combien ils étaient payés, qu’ils se soumettaient à des préparations physiques. Je me suis pris au jeu. En 2017, j’ai choisi de raccrocher les crampons alors qu’il me restait deux ans de contrat avec Nîmes. Je me suis assis sur une belle rémunération. Mais je voulais aller vite pour donner du sens à ma vie d’après. J’arrivais sur mes 35 ans et il fallait en avoir maximum 34 au dépôt de ma candidature. »
En 2017, Gael Angoula met donc fin à sa carrière de footballeur professionnel. Au total, il aura joué 64 matchs de Ligue 1 et 76 de Ligue 2. Célèbre pour ses tacles rugueux et ses crises de nerf, le projet de reconversion de Gaël Angoula étonne.
Souvent en conflit lui même avec les arbitres, l’ancien footballeur a d’ailleurs déclaré que c’est justement dû la manière particulière dont il a été traité qu’il a été poussé à tendre vers cette reconversion.
« J’ai été un joueur caractériel et j’ai été géré, managé d’une manière particulière ce qui m’a donné envie de m’intéresser à l’arbitrage (…) J’ai fait partie des gens qui n’avaient pas la bonne mentalité envers les directeurs de jeu et envers les adversaires, mais cela peut changer en essayant d’apprendre de chacun et en ne pas restant enfermer dans sa bulle comme j’ai pu l’être pendant de nombreuses années ».
Une formation éclair
Suite à sa rupture de contrat avec le Nîmes Olympique, Gael Angoula s’engage pleinement dans son projet de reconversion. Bénéficiant du statut d’ancien joueur de football professionnel, l’homme âgé de 34 ans, se lance alors dans la formation accélérée pour devenir arbitre mise en place par la Fédération française de football (FFF) en lien avec la Direction nationale de l’arbitrage (DTN).
En 2017, en à peine un an, Gaël Angoula réussi son concours. En parallèle, il officie également pour son premier match lors d’une rencontre de U17 excellence.
Un an plus tard, le 3 août 2018, la carrière d’arbitre de Gaël Angoula prend une nouvelle dimension. L’homme officie pour son premier match de National opposant l’Entente Sannois-Saint-Gratien à Marseille Consolat. Une expérience à jamais grave dans la mémoire de l’ancien Bastiais.
« Je me souviens que je m’étais senti important en entrant sur la pelouse avec la tenue d’arbitre. Plus que quand j’étais joueur. Des footballeurs, il y en a 22 sur un terrain. Mais il n’y a qu’un arbitre central. Notre paradoxe, c’est que je suis important mais que je dois aussi me faire petit pendant le match. En tout cas, je m’épanouis plus comme arbitre que comme joueur. »
Récompensé pour la bonne gestion de ces matchs, Gaël Angoula est promu l’année suivante. Lors du match Nancy-Orléans du 26 juillet 2019, l’ancien joueur arbitre pour la première fois en Ligue 2. Ce soir-là, la nouvelle star de l’arbitrage sort seulement deux cartons jaunes au terme d’un match relativement calme et contrôlé.
Gaël Angoula à l’arbitrage durant le match de Ligue 2 opposant Dijon à Pau.
Plus récemment, le 5 décembre 2021, Gaël Angoula a même pu arbitrer un match de Ligue 1. D’abord prévu comme quatrième arbitre du match opposant l’OM à Brest, Gaël profite de la blessure de l’arbitre principal Antony Gautier à l’échauffement. Une première pour un ancien joueur de l’élite.
Après un match contrôlé de bout en bout, l’arbitre réalise une performance remarquée pour sa première en Ligue 1. Une prestation qui lui vaudra d’ailleurs la note de 7 dans L’Équipe et une apparition dans l’équipe type du week-end. Une première réussie vous avez dit ?
Plongée au cœur de la polémique
Être arbitre n’est pas un métier facile. Sous le feu des projecteurs, l’homme en noir n’a pas le droit à l’erreur sous peine d’être incendié par les joueurs, entraîneurs et supporters. Et cela, malgré sa très jeune carrière, Gaël Angoula a pu le constater lors du match opposant Caen à Dijon. Au terme d’une soirée cauchemardesque, l’arbitre faute à trois reprises. A chaque fois en défaveur du SM Caen provoquant ainsi la colère des dirigeants normands :
Le premier fait majeur intervient à la 37ème minute lorsque le jeune arbitre oublie de siffler un penalty sur Jessy Deminguet. Le second fait majeur intervient quant à lui à la 75ème minute lorsque Gaël Angoula interrompt le jeu avant un but caennais afin d’exclure Ali Abdi pour simulation. Problème, il y avait vraiment faute, le but aurait donc dû être validé et l’attaquant normand n’aurait pas dû être exclu. Le dernier fait majeur intervient à la 88ème minute lorsque l’arbitre ne se rend pas compte que le ballon a franchi la ligne sur la tête de Mehdi Chahiri repoussée Baptiste Reynet.
A la fin du match, plongé au cœur de la polémique, Gaël Angoula est pris dans une spirale de critiques. Conscient de ses erreurs, l’homme tentera de s’excuser auprès des dirigeants caennais, en vain. Souhaitant alors s’exprimer publiquement, l’arbitre sera dans l’impossibilité de le faire. Et cela à cause des règles de communication médiatique imposées au secteur de l’arbitrage en France.
Marié et père de deux enfants, Gaël Angoula fait l’arbitre à la maison et n’hésite pas à user de ses cartons quand il le faut. Et ce sont Nylian et son frère en qui en subissent les conséquences, permettant ainsi à leur père de travailler sa gestuelle.
Chez les Angoula, l’arbitrage est partout. A tel point que l’aîné de la famille a même décidé lui aussi d’entamer sa formation à l’arbitrage. Une fierté pour son papa : « C’est comme les supporters, on tombe amoureux d’un club par héritage familial. Beaucoup d’arbitres sont des fils d’arbitres. La passion se transmet. »
Gael Angoula, le délinquant devenu modèle
Modèle de réussite pour les jeunes issus de son quartier, Gaël Angoula n’oublie pas d’où il vient. Il ne nie pas non plus son passé de prisonnier. La preuve, l’ancien joueur professionnel n’hésite pas à se rendre volontaire pour participer a des stages de sensibilisation à l’arbitrage dans le milieu carcéral. Son but étant de partager sa passion pour l’arbitrage avec des jeunes dans lesquels il se reconnaît. Mais également de partager son parcours dont il est si fier aujourd’hui. « Quand je vois comment c’était parti, je suis fier de ce que je suis devenu ».
Parfois, le football dépasse les limites du terrain. Et l’histoire de Gaël Angoula en est la preuve. Délinquant à l’adolescence tourmentée, le natif du Havre passe très tôt par la case prison. Pourtant, à sa sortie, grâce au football, le jeune homme réussit à se remettre dans le droit chemin. D’abord comme footballeur, puis ensuite comme arbitre, le père de famille s’affirme comme un personnage marquant de notre championnat.
Sources :
- Aymeric Le Gall, « À La récré, il y avait toujours de bonnes affaires à faire … », SO FOOT, Aout 2016
- Antoine Maumon de Longevialle, « Comment l’ancien défenseur Gaël Angoula est devenu arbitre en Ligue 2 », L’EQUIPE, Décembre 2021
- Antoine Maumon de Longevialle, « Gaël Angoula : «Jamais je ne me serais vu arbitrer» », L’EQUIPE, Septembre 2018
- Xavier Renard, « Football : Gaël Angoula, le rachat par le sport », La Croix, Janvier 2021
- Clément Commolet, « Foot. En arbitrant en Ligue 1, l’ex-joueur Gaël Angoula entre dans l’histoire et réalise son rêve », Ouest France, Mars 2021
- France TV Sport, « Like d’Or TLS : Gaël Angoula, l’ancien joueur caractériel devenu arbitre », Youtube
- Gérard Chabaud, « Angoula quand le joueur décide de devenir arbitre », Youtube
- bein SPORTS France, « Ligue 2 BKT : Caen – Dijon 🔙 Retour sur un match polémique ! », Youtube
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